« Je suis une victime »: Trump craque (encore) et accuse les médias de faire partie d’une conspiration du Mexique contre lui

Donald Trump ne sait plus vraiment quoi inventer pour se défendre alors que les accusations d’agressions sexuelles le concernant s’accumulent. Dans un discours devant ses partisans, le candidat républicain a du coup décidé de taper à nouveau sur les médias, accusés de faire partie d’une grande conspiration organisée par le Mexique contre lui. Le tout en étant sobre et très sérieux.

« Comme vous l’avez vu, je suis victime de l’une des plus grandes campagnes de dénigrement politique dans l’histoire de notre pays »: voilà ce que Donald Trump a lancé à ses fans venus le voir en meeting à Charlotte, en Caroline du Nord, vendredi soir. Le candidat républicain tente tant bien que mal de se défendre alors que 9 femmes l’ont désormais accusé de les avoir agressées sexuellement dans le passé.

Mais ça, ce ne sont « que des trucs faux », assure-t-il. « Ils viennent après moi pour essayer de détruire ce qui est considéré par eux comme le plus grand mouvement dans l’histoire de notre pays », selon lui. Et les coupables sont tout désignés à ses yeux: ce sont les médias. Et puis le Mexique, quand même un peu aussi.

Un raisonnement très simple

Comment Trump en est-il arrivé à cette conclusion? En suivant un raisonnement très simple. C’est le New York Times qui est mène principalement une grosse campagne contre lui. « Le plus grand actionnaire du Times est Carlos Slim. Maintenant, Carlos Slim vient du Mexique. Et il a donné plusieurs millions de dollars pour la campagne de Clinton », a ajouté Trump pour convaincre son auditoire. Conclusion? « Les journalistes du New York Times ne sont pas des journalistes, mais des lobbyistes pour Carlos Slim et Hillary Clinton ». CQFD.

Il a aussi appelé au passage ses fans à boycotter le magazine People, coupable à ses yeux de ne balancer que de fausses informations le concernant. Informations qui ne jouent pas en sa faveur, bien entendu. Bref, du très grand Trump.

Le camp du milliardaire mexicain Carlos Slim a rapidement démenti ses accusations, assurant que tout cela était « faux » et que celui-ci n’avait « aucun contact » avec les journalistes du NY Times. Le directeur de la rédaction du journal a également balayé les propos de Trump: « Carlos Slim est un excellent actionnaire qui respecte pleinement les limites concernant l’indépendance de notre journalisme » et « il n’a jamais cherché à influencer ce que nous publions ».

Nul doute que Trump va se trouver d’autres excuses et d’autres coupables d’ici le prochain débat avec Hillary Clinton, prévu mercredi prochain à la télé américaine.

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