« J’applique la règle. Le critère, c’est d’avoir de la famille »: Theo Francken continue de se justifier pour la famille syrienne

Theo Francken (N-VA) s’est exprimé auprès de la Chambre. Il a déclaré qu’il « regrettait » que les avocats de la famille syrienne aient refusé la proposition du gouvernement. Selon le secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations, il a appliqué la règle qui existait jusque-là. « Le critère, c’est d’avoir de la famille », a-t-il déclaré. Apparemment, les liens qu’ont la famille syrienne avec la Belgique sont des liens d’amitié, et non de famille. 

Malgré les critiques de plus en plus fortes vis-à-vis de Theo Francken (N-VA) concernant l’affaire de la famille syrienne, le secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations s’est expliqué à la Chambre. « Nous regrettons que les avocats aient refusé notre proposition », a-t-il déclaré.

Lundi, le gouvernement avait proposé que la famille bénéficie d’un accueil humanitaire au Liban. Frédéric Cauderlier, porte-parole de Charles Michel, a affirmé à la DH que le choix du Liban était logique, car « il s’agit d’un pays limitrophe de la Syrie et où le père de la famille s’est déjà rendu pour introduire une demande à l’ambassade belge. Le pays est donc facile d’accès pour eux et c’est la voie la plus rapide et la plus efficace. »

« Le Liban est dangereux »

Que cette proposition soit juste ou non, les avocats de la famille syrienne ne l’ont pas accepté. Olivier Stein, l’avocat de la famille syrienne, pense que cette offre est « lamentable », dit-il à la DH. Pour lui, accepter le deal, c’est aller contre « la justice et l’État de droit ».

Il s’en prend ensuite au Premier ministre Charles Michel, qui selon l’avocat, est « tombé bien bas ». « On a un gouvernement de voyous qui est prêt à tout pour éviter d’appliquer la justice« , dit-il ensuite.

Et il n’est pas le seul à penser cela. Wouter De Vriendt (Groen) a exprimé son désaccord aussi à la Chambre: « Mais quel culot! Le Liban n’est même pas signataire de la convention de protection des réfugiés. Le pays est déjà saturé avec 1.5 million de réfugiés syriens », peut-on lire dans le journal Le Soir.

EPA

« Les Syriens au Liban vivent entassés dans des camps improvisés, sans accès au travail. En comparaison, les Syriens représentent 6.000 à 7.000 personnes en Belgique. Vous connaissez tous ces chiffres et pourtant vous refusez cette seule famille alors que les circonstances sont tout à fait réunies pour un visa humanitaire?! », a-t-il rajouté.

« Le critère, c’est d’avoir de la famille »

Toujours à la Chambre, Theo Francken s’est ensuite défendu sur la question des critères nécessaires pour octroyer le visa. « Favoriser les accès légaux et sécurisé vers l’Europe, c’est exactement le projet du gouvernement. Myria (une institution publique indépendante qui défend les droits des étrangers) demande quels sont les critères pour octroyer les visas humanitaires, mais le critère il est très clair, et j’applique la règle qui existait jusque là, le critère, c’est d’avoir de la famille », a-t-il répondu.

Le dossier de la famille syrienne révèle que les liens qu’ils ont en Belgique sont des liens d’amitiés, et non de la famille. Depuis, les avocats de la famille syrienne ont décidé d’envoyer un huissier à 15H30 au cabinet de Théo Francken afin de réclamer 20.000 euros d’astreintes.

Le débat risque de durcir, surtout que Theo Francken vient de tweeter le Conseil d’État aurait accepté son recours auprès de la Cour de cassation.

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