Le Japon envoie un engin sur la Lune mais ce dernier se crashe au dernier moment

Ce mardi, le Japon pouvait devenir le quatrième pays à faire atterrir un engin sur la Lune. Mais son appareil s’est crashé au moment fatidique, a-t-on appris mercredi matin.

Pourquoi est-ce important ?

Depuis quelques années, la course à l'espace s'est nettement accélérée, notamment via l'émergence de toute une série de startups dans les quatre coins du monde. Avec, en vedette, l'objectif américain - considéré comme de moins en moins réaliste - de renvoyer des astronautes sur la Lune dès 2025, grâce à la fusée Starship de SpaceX.

Dans l’actu : un atterrisseur japonais s’écrase sur la Lune.

  • Ce mardi soir, un engin japonais devait atterrir sur la Lune après avoir passé plus de quatre mois dans l’espace.
  • Plusieurs heures après l’heure à laquelle devait avoir lieu l’alunissage, Ispace, la société à la tête de la mission, a dû reconnaître son échec.

Le détail : du japonais, mais aussi de l’émirati.

  • L’atterrisseur japonais, baptisé Hakuto-R, avait été lancé le 11 décembre via une fusée Falcon 9 depuis la base de Cap Canaveral, en Floride.
    • L’engin japonais était en orbite lunaire le 21 mars dernier.
  • À son bord, on retrouvait notamment un rover japonais, mais aussi un émirati. Ensemble, ils étaient censés arpenter le sol lunaire pendant une dizaine de jours.
  • Peu après l’heure prévue de l’alunissage, Ispace a annoncé avoir perdu le contact avec son appareil. Ses équipes ont assuré qu’elles restaient confiantes quant à la réussite de la mission.
  • Mais tôt ce mercredi matin, la société spatiale nippone a fini par reconnaître qu’il était « très probable que l’atterrisseur ait finalement effectué un atterrissage brutal sur la surface lunaire ». Autrement dit, un crash.

Un double exploit manqué

Le contexte : seuls trois pays ont réussi un alunissage, et aucune société privée.

  • « Si l’espace est difficile, l’atterrissage est plus difficile », a tweeté Laurie Leshin, directrice du Jet Propulsion Laboratory de la NASA. « Je sais par expérience personnelle à quel point cela est horrible. »
  • Si la mission avait réussi, le Japon serait devenu le quatrième pays à faire atterrir un engin sur la Lune, après la Russie, les États-Unis et la Chine.
  • Ces trois pays y sont parvenus via leur agence spatiale nationale. Ispace aurait donc pu devenir la toute première société privée à accomplir pareil exploit.
  • En 2019, la société israélienne SpaceIL avait elle aussi raté son alunissage.
    • Ispace et elle avaient en commun d’avoir participé au Google Lunar XPrize, qui offrait une récompense de 20 millions de dollars à l’entreprise qui arrivait à faire fouler le sol lunaire à un rover.
    • Google a mis fin au projet depuis, mais les sociétés israélienne et japonaise avaient continué leur mission.
  • Ispace a déjà fait savoir qu’elle lancerait une deuxième mission de ce type dès l’an prochain.
    • « Nous continuerons, n’abandonnons jamais la quête lunaire », a déclaré son patron et fondateur, Takeshi Hakamada.
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