Le Japon envoie un engin sur la Lune mais ce dernier se crashe au dernier moment

Le Japon envoie un engin sur la Lune mais ce dernier se crashe au dernier moment
Le lancement de la mission, le 11 décembre, au cap Canaveral. (Paul Hennessy/Anadolu Agency via Getty Images)

Ce mardi, le Japon pouvait devenir le quatrième pays à faire atterrir un engin sur la Lune. Mais son appareil s’est crashé au moment fatidique, a-t-on appris mercredi matin.

Pourquoi est-ce important ?

Depuis quelques années, la course à l'espace s'est nettement accélérée, notamment via l'émergence de toute une série de startups dans les quatre coins du monde. Avec, en vedette, l'objectif américain - considéré comme de moins en moins réaliste - de renvoyer des astronautes sur la Lune dès 2025, grâce à la fusée Starship de SpaceX.

Dans l’actu : un atterrisseur japonais s’écrase sur la Lune.

  • Ce mardi soir, un engin japonais devait atterrir sur la Lune après avoir passé plus de quatre mois dans l’espace.
  • Plusieurs heures après l’heure à laquelle devait avoir lieu l’alunissage, Ispace, la société à la tête de la mission, a dû reconnaître son échec.

Le détail : du japonais, mais aussi de l’émirati.

  • L’atterrisseur japonais, baptisé Hakuto-R, avait été lancé le 11 décembre via une fusée Falcon 9 depuis la base de Cap Canaveral, en Floride.
    • L’engin japonais était en orbite lunaire le 21 mars dernier.
  • À son bord, on retrouvait notamment un rover japonais, mais aussi un émirati. Ensemble, ils étaient censés arpenter le sol lunaire pendant une dizaine de jours.
  • Peu après l’heure prévue de l’alunissage, Ispace a annoncé avoir perdu le contact avec son appareil. Ses équipes ont assuré qu’elles restaient confiantes quant à la réussite de la mission.
  • Mais tôt ce mercredi matin, la société spatiale nippone a fini par reconnaître qu’il était « très probable que l’atterrisseur ait finalement effectué un atterrissage brutal sur la surface lunaire ». Autrement dit, un crash.

Un double exploit manqué

Le contexte : seuls trois pays ont réussi un alunissage, et aucune société privée.

  • « Si l’espace est difficile, l’atterrissage est plus difficile », a tweeté Laurie Leshin, directrice du Jet Propulsion Laboratory de la NASA. « Je sais par expérience personnelle à quel point cela est horrible. »
  • Si la mission avait réussi, le Japon serait devenu le quatrième pays à faire atterrir un engin sur la Lune, après la Russie, les États-Unis et la Chine.
  • Ces trois pays y sont parvenus via leur agence spatiale nationale. Ispace aurait donc pu devenir la toute première société privée à accomplir pareil exploit.
  • En 2019, la société israélienne SpaceIL avait elle aussi raté son alunissage.
    • Ispace et elle avaient en commun d’avoir participé au Google Lunar XPrize, qui offrait une récompense de 20 millions de dollars à l’entreprise qui arrivait à faire fouler le sol lunaire à un rover.
    • Google a mis fin au projet depuis, mais les sociétés israélienne et japonaise avaient continué leur mission.
  • Ispace a déjà fait savoir qu’elle lancerait une deuxième mission de ce type dès l’an prochain.
    • « Nous continuerons, n’abandonnons jamais la quête lunaire », a déclaré son patron et fondateur, Takeshi Hakamada.
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