Irréel: un tribunal oblige une Japonaise à utiliser le nom de son mari au travail 

L’égalité des sexes au Japon, ce n’est pas encore le top. Dans l’enseignement, la femme mariée est obligée de se présenter avec le nom de son mari. Cette loi ne plaît pas à tout le monde et certaines femmes ont montré leur désaccord. Malheureusement, le tribunal a tranché du mauvais côté: elles sont obligées de porter le nom de leur mari.

Tu en penserais quoi toi si on te demandait d’utiliser uniquement ton nom de mariage au travail? Au japon, la loi impose cette règle. À Tokyo, un juge a exigé qu’une enseignante se fasse appeler par son nom de marié à l’école et il décrit cette pratique comme « normale ». L’institutrice avait porté plainte contre son directeur car celui-ci refusait que les élèves et les parents l’appellent par son nom de jeune fille. L’enseignante n’acceptait pas cette idée. Elle se défendait en affirmant en plus que les ouvrages qu’elle avait publiés avec son nom de naissance risquaient de passer aux oubliettes. La femme ne s’est pas arrêtée là et ses avocats ont accusé le directeur d’harceler son employée en utilisant sa puissance hiérarchique.

Un seul et unique nom

Tu l’ignorais sûrement mais au Japon, la loi exige que les couples utilisent un seul nom dans tous leurs documents administratifs. Sans préciser lequel inscrire, ils notent généralement celui du mari.

L’enseignante, une fois mariée en 2013, a donc dû changer son nom au travail. C’est sûr que ce n’est pas du tout crédible auprès des élèves mais aussi des collègues.

« Des décisions individuelles doivent être prises »

Cette histoire ne s’est pas terminée comme ça. Un certain Masayuki Tanamura, professeur du droit familial à l’Université de Tokyo, a accusé le tribunal de ne pas être dans les normes et de prendre une mauvaise décision. Selon lui, ce genre de cas doit être analysé individuellement et non en suivant une loi formelle.

Et l’ONU alors?

L’ONU a également mis son grain de sel. Il a demandé au gouvernement japonais de réviser sa loi. Le ministre de la Justice avait déjà discuté sur cette règle en affirmant qu’elle devrait être supprimée. Dix ans plus tard, cela n’est toujours pas fait à cause de politiciens conservateurs.

Source: The Guardian

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