Il y aura des conséquences au retrait des États-Unis de l’accord de Paris mais il ne faut pas tout voir en noir

II l’a fait. Donald Trump a annoncé jeudi soir que les États-Unis se retiraient de l’accord de Paris sur le climat. Bien sûr, il y aura des conséquences car le pays est le deuxième plus gros pollueur au monde mais il ne faut pas noircir le tableau.

Les États-Unis sont les deuxièmes plus gros pollueurs au monde. On peut donc légitimement croire que leur retrait de l’accord de Paris va avoir un impact plutôt lourd sur la planète. Selon les projections de l’équipe de chercheurs Climate interactive, les gaz à effet de serre pourraient augmenter de 3 milliards de tonnes, soit une hausse de 0,3 degrés. Du côté de Climate Action Tracker, on est un peu plus « optimiste » et on parle plutôt d’une hausse de 0,1 à 0,2 degrés.

La facture s’alourdit

L’objectif de l’accord de Paris conclu en 2015 est de réduire à moins de 2°C le réchauffement mondial. Mais avec le retrait des États-Unis, il risque d’être difficile à atteindre et chaque pays va devoir fournir un effort supplémentaire. Les États-Unis s’étaient engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28% d’ici 2025 par rapport à 2005. On comprend qu’il va falloir compenser tout ça, et ça va être difficile mais pas impossible.

Il faut aussi tenir compte du fait que les pays en développement on besoin d’une aide financière pour pouvoir réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Et sans les 3 milliards des États-Unis, la facture des autres pays signataires va s’alourdir.

L’effort va être plus difficile et plus coûteux mais il reste faisable.

Ne pas tout voir en noir

Quoi qu’il en soit, Trump ne peut pas forcer les entreprises à construire des centrales au charbon si le vent et l’énergie solaire sont moins chers. En plus, les dirigeants d’industries sont assez intelligents pour se rendre compte que mettre de l’argent sur une nouvelle usine au charbon qui est susceptible d’être fermée par le successeur de Trump, ce n’est pas forcément le bon choix. Ils vont donc continuer à investir dans l’énergie verte, que cela plaise ou non au président américain.

Certains États comme New York, la Californie et Washington ont d’ailleurs directement déclaré qu’ils allaient former une « alliance pour le climat » et s’engager, eux, à respecter les engagements et à réduire les émissions de 26 à 28% d’ici 2025 par rapport à 2005. Et ce sont des alliés de taille dans la lutte contre le réchauffement. Donc Trump se retire oui, mais n’emmène pas l’entièreté des États-Unis avec lui.

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