C’est maintenant au tour d’Alda Greoli de répondre à la polémique dans laquelle elle se retrouve embarquée bien malgré elle. La remplaçante de Joëlle Milquet à la Culture et l’Enfance l’a assuré sur les ondes de Bel RTL ce lundi matin: non, la nomination d’une ministre supplémentaire dans le gouvernement n’engendrera pas de frais supplémentaire. Elle donne d’ailleurs rendez-vous à toute la population au prochain ajustement budgétaire.
Pour Benoît Lutgen, le patron du cdH, remplacer Joëlle Milquet par deux ministres ne va pas coûter un euro de plus. « Mensonge » lui répondent les partis de l’opposition ou encore Michel Legrand, président du Groupe d’Étude et de Réforme de la Fonction Administrative (Gerfa). Selon ce dernier, ajouter un ministre de plus va tout simplement coûter 602.000 euros.
Un calcul balayé par Alda Greoli, la nouvelle ministre de la Culture et de l’Enfance du gouvernement de la Fédération de Wallonie-Bruxelles pointée du doigt malgré elle dans ce dossier puisqu’elle a été nommée en remplacement de Joëlle Milquet avec Marie-Martine Schyns (Enseignement obligatoire).
« Deux ministres, ça ne me semble pas excessif »
Invitée sur les ondes de Bel RTL au micro de Martin Buxant ce lundi, Alda Greoli a tenu à rappeler dans un premier temps qu’il y avait déjà « deux ministres, René Collin et Joëlle Milquet. Il y a toujours deux ministres : Marie-Martine Schyns et Alda Greoli ».
Une promesse à tenir
« Ici, c’est deux ministres pour 70% du budget de la fédération de Wallonie-Bruxelles. Les mêmes qui critiquaient le fait qu’il n’y avait qu’une ministre pour 70% du budget critiquent le fait qu’il y en ait maintenant deux. Deux ministres, ça ne me semble pas excessif, et je pense que quand on y réfléchit, ça ne semble excessif à personne », ajoute-t-elle.
Alda Greoli a également soutenu la même idée que Benoît Lutgen: l’arrivée d’une ministre en plus ne coûtera pas plus d’argent car des efforts vont être faits. « Le président (du cdH) s’est engagé et je donne rendez-vous à toute la population au prochain ajustement budgétaire, et en particulier au Gerfa, pour vérifier s’il y a vraiment un euro de plus de dépensé dans nos cabinets », a-t-elle lancé.
« Ce n’est pas parce qu’il y a un salaire de ministre en plus qu’il n’y a pas la possibilité de faire toute une série de synergies dans nos cabinets et mettre en commun toute une série de compétences », a-t-elle ajouté, avant de conclure à ce sujet: « Et donc il n’y aura pas un euro de plus de dépensé ». Reste à voir si cette promesse sera tenue.
L’interview d’Alda Greoli en entier est ici:
Alda Greoli: "On s'est engagé à ce qu'un ministre de plus ne coûte pas un euro de plus". @BelRTL pic.twitter.com/Xx0vT5CLOo
— Martin Buxant (@Le_Bux) 18 avril 2016