Il n’y a pas de destination touristique plus dangereuse que la Thaïlande et les chiffres sont impressionnants

Malgré une campagne spéciale du gouvernement, 426 personnes sont mortes dans la circulation pendant la période des Fêtes. Il n’y a rien de plus dangereux pour les touristes que les routes de Thaïlande. Mais ils ne sont pas en danger que dans le traffic, le nombre de touristes morts a augmenté de manière spectaculaire. Les autorités tentent de cacher ce chiffre de peur qu’il impacte son image.

En Belgique, chaque année, six habitants sur 100.000 décèdent d’un accident de la route. La Belgique est plutôt un mauvais élève. Aux Pays-Bas, le nombre baisse à 3 sur 100.000 et en Allemagne environ 4 personnes sur 100.000 décèdent de ce type d’accident.

En Thaïlande, ce chiffre atteint 44 personnes sur 100.000. Seule la Libye bat ce nombre mais il n’y a pas plus de 30 millions de touristes qui débarquent là-bas chaque année comme en Thaïlande.

Cela fait longtemps que le gouvernement thaï essaye de régler le problème mais sans résultat. Cette année, pendant la période des fêtes, 64.000 agents se trouvaient sur place pour faire des contrôles. En quatre jours, ils ont constaté 110.000 infractions et presque 60.000 relevaient de conduite en état d’ivresse. Plus de 4.200 véhicules ont été saisis. Résultat, le nombre de blessés de la route a augmenté d’un quart par rapport à la même période l’année passée.

Le gouvernement a chargé les autorités régionales et la police de faire respecter les règles et de sensibiliser le public durant toute l’année et non seulement en période fêtes. Mais malgré ces nombreux accidents sur la route et causés par les conditions climatiques, la Thaïlande attire toujours autant de touristes.

Le nombre de touristes décédés dans le pays a augmenté de 54%

L’année passée, il y a un nombre record de 32,4 millions d’étrangers qui se sont rendus en Thaïlande. Le pays est très populaire auprès des Belges, 100.000 personnes y partent en vacances chaque année, mais pas autant que chez les Suédois (plus de 320.000). Un million de Britanniques, 760.000 Allemands, 800.000 Australiens, 900.000 Américains et 850.000 Russes se rendent là-bas chaque année.

Sans les touristes, la Thaïlande aurait de gros soucis. Le pays fait donc tout pour étouffer l’affaire. Mais il y a bien un problème. L’année passée, le nombre de touristes qui sont décédés en Thaïlande a augmenté de manière spectaculaire: de 54%. C’est ce qui ressort des chiffres du Thailands Bureau of Prevention and Assistance in Tourist Fraud. Selon ce bureau, 83 touristes sont morts dont 34 dans des accidents de la route. Pour le reste, il s’agit de d’accidents de bateau, d’accidents de plongée, de noyades et… d’une morsure de serpent.

Les chiffres ne concordent pas

Les chiffres ne comprennent pas le nombre de touristes qui ont été tués pour de « mauvaises intentions » (comprends assassinés ou victimes d’homicide). En plus, ces chiffres ont été récoltés au petit bonheur la chance. Personne ne sait donc finalement combien de touristes sont morts en Thaïlande. Durant la période où 83 touristes sont morts, d’après l’Australian Department of Foreign Affairs and Trade (DFAT), 103 Australiens sont décédés. Les Chinois parlent de plus de 100 morts non-naturelles l’année passée. Et ces trois dernières années, 350 Britanniques seraient également décédés. On voit que cela ne tient pas debout.

En plus, les diplomates et les gens qui travaillent depuis longtemps en Thaïlande dans des instances qui aident les touristes peuvent témoigner de la politique du gouvernement: il ne veut pas ébruiter ces chiffres à l’extérieur de peur d’impacter l’image du pays.

Des milliers de victimes

John Stapleton, un journaliste australien qui a déménagé en Thaïlande après avoir pris sa pension: « le nombre de morts parmi les touristes en Thaïlande est le pire scandale de l’histoire du tourisme moderne ».

Et: « Pendant que beaucoup d’étrangers quittent le pays enchantés, il y a des milliers de voyageurs d’Europe, d’Amérique, d’Australie, d’Inde et du Moyen-Orient, des touristes de courte et de longue période, qui partent appauvris, affligés, effrayés ».

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