« Il est impossible de vivre sainement »: une députée bruxelloise a tenté de vivre avec 60€ par semaine         

Défi relevé pour Hannelore Goeman (sp.a)! L’asbl Welzijnszorg, ayant pour but de lutter contre la pauvreté, a proposé à la député bruxelloise d’essayer de vivre durant une semaine avec un budget de 60€. Et ce n’est vraiment pas simple…

Le chiffre du jour: un Bruxellois sur trois doit vivre avec un maximum de 60 euros par semaine. Pour se rendre compte de la difficulté d’avoir un budget si serré, Hannelore Goeman, députée bruxelloise sp.a), s’est prêtée au jeu et a essayé de vivre sept jours avec ce montant de 60€ en poche. Téléphone, nourriture, détente,… tout doit tenir dans ce budget.

« Ce fut une semaine très confrontante : compter, compter et encore compter et ne pas être sûre qu’à la fin de la semaine j’aurai encore suffisamment d’argent pour couvrir tous les frais », explique-t-elle auprès de nos confrères de la RTBF. « Rechercher la nourriture la meilleure marché dans le magasin, signifie acheter de la nourriture moins saine : les aliments en conserve sont moins chers que les fruits et légumes frais. Dès lors, j’ai mangé de la lasagne pendant toute la semaine ».

Heureusement, il existe des établissements aux prix démocratiques

« Jour 4. Dîner dans le restaurant merveilleusement sympathique l’Ange Gardien. 4 € pour un menu. Et c’était délicieux! » explique t-elle sur Twitter.

Sans loisirs, la solitude s’installe

Un paramètre qu’elle n’avait pas prévu était de se confronter à la solitude. Difficile lorsqu’on a si peu d’argent en poche de le dépenser dans des choses moins nécessaires comme une sortie au cinéma ou simplement aller boire un verre entre amis. On se voit forcé de rester chez soi et de se couper socialement.

« Naturellement que je savais que ce serait difficile. Mais j’avais sous-estimé que ce serait aussi difficile. » ajoute-t-elle. « Et encore, j’avais la chance d’habiter un appartement chaud au cours de cette semaine glaciale et de ne pas devoir effectuer des dépenses urgentes comme des vêtements, le remplacement d’appareils ménagers en panne ou l’entretien de mon vélo. Après une semaine, je prends conscience que les personnes en situation de pauvreté peuvent difficilement se concentrer sur autre chose qu’essayer de joindre les deux bouts ».

Obligée d’annuler sa sortie à la piscine!

« J’allais aller nager aujourd’hui mais avec encore 8,8 € au compteur, ces 4 € pour la piscine ne peuvent vraiment pas être jetés. Maintenant, avec ce temps, j’avais franchement pas envie ?#ensemblecontrelapauvreté »

Peu de place à l’improvisation et aux excès

Le plus difficile, selon elle, aura été de se confronter aux imprévus: « Si vous tombez malade et devez vous rendre chez le médecin, c’est un gros problème. S’il ne s’agit pas d’une urgence vitale, vous différez cette visite et achetez tout simplement des antidouleurs ».

Pour conclure, la députée a avoué que vivre avec si peu d’argent est « un casse-tête permanent, évaluer ce que coûte chaque chose est un emploi à temps plein. Vous n’avez pas le temps de penser à autre chose que de rechercher des solutions bon marché ou des activités gratuites. Il est évident qu’avec ce budget, il est impossible de vivre sainement. Sans parler des loisirs. C’est une leçon de vie qui me conforte dans ma conviction politique et qui me servira dans mon travail parlementaire futur ».

Toujours compter pour ne pas dépasser le budget

« Jour 3. Bilan: pas si bien. Avoir 22,60€ pour le reste de la semaine. Heureusement, vous pouvez également vous détendre à Bruxelles gratuitement, comme ce soir avec la poésie des poètes de Vanderland grâce à @Muntpunt #samentegenarmoede » explique la députée bruxelloise.

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