Hillary l’inévitable: pourquoi les Clinton sont bien partis pour retrouver la Maison Blanche

Les sondages ne se sont pas trompés: Hillary Clinton est la « winner » du « Super Tuesday » du côté des démocrates. L’ancienne Première dame a remporté les primaires de huit des douze États qui votaient hier et largue du coup son rival Bernie Sanders. La course est encore longue mais il sera difficile de l’empêcher d’être la candidate démocrate pour les présidentielles US. Et tout le monde saute de joie à l’idée d’un match contre Donald Trump.

« Il ne fait aucun doute dans mon esprit que les meilleures années de l’Amérique sont devant nous. Nous devons y croire. Nous devons travailler pour cela. (…) Et ne jamais cesser de croire à l’avenir. » Si ça ce n’est pas un discours de « winner », ça y ressemble fortement. En même temps, elle aurait eu tort de s’en priver: Hillary Clinton ne rigole plus et peut voir sereinement la suite des primaire dans le camp démocrate.

Il faut toujours faire gaffe mais…

Alors oui, il faut toujours faire gaffe car comme l’a rappelé Bernie Sanders « il reste encore des votes dans 35 États ». Mais le sénateur du Vermont a pris un sacré coup dans la tête après le « Super Tuesday ». Hillary a gagné dans huit des douze États qui votaient: Géorgie, Alabama, Tennesse, Virginie, Arkansas, Texas, Massachusetts et les Samoa américaines. Elle n’a donc laissé que des miettes à Sanders et elle s’est construit un gros pare-feu derrière lequel elle va pouvoir se planquer sereinement pour la suite de ces primaires.

96% de chance d’être gagnante

Bernie Sanders a bien tenté de faire bonne figure. Dans un tweet il a célébré sa victoire dans le grand État de la Nouvelle-Angleterre par exemple. Un peu du genre: « hey, regardez un peu où je suis capable de gagner! ». Mais ça va être compliqué pour lui de faire illusion sur la durée maintenant. Il ne va pas lâcher l’affaire, car il a encore le fric pour continuer à faire campagne. Sauf que ça va être chaud d’aller chercher Hillary maintenant.

L’ancien Première dame a un sacré atout dans sa manche: elle a les minorités derrière elle. Elle l’a prouvé lors du Super Tuesday en raflant une grosse partie de l’électorat noir: 82% d’entre eux ont voté pour elle mardi. Elle est aussi très populaire chez les latinos (63% des votes) et les 2/3 des femmes ont glissé son nom dans l’urne.

Et ça, ça fait beaucoup alors que Sanders peut compter surtout sur le vote des jeunes. Du coup, ça semble impossible pour lui d’espérer la battre dans plusieurs États où les minorités ethniques sont importantes: en prenant en compte ça, Hillary Clinton fonce vers l’investiture chez les démocrates. Les sondages la donne d’ailleurs gagnante à 96% des primaires.

epa
ABC

Contre Trump, ça va être un massacre

Ces mêmes sondages la donne gagnante à 64% de l’élection présidentielle américaine. Il faut dire que face à elle, Clinton devrait se retrouver face à Donald Trump. Pour beaucoup le milliardaire était une face, un clown débitant des trucs horribles. Mais la réalité est là: il faudrait un sacré coup de tonnerre pour que Trump ne soit pas le candidat républicaine pour la présidentielle et ça c’est une aubaine pour Hillary Clinton, car son image n’est pas super bonne quand même.

Les candidats républicains ont longtemps pris des gants pour évoquer Trump. Ils pensaient qu’il allait s’écrouler dans la course à l’investiture et ils comptaient pouvoir récupérer sa « fans base ». C’est raté et Clinton va retenir la leçon. Le duel avec Trump s’annonce être un jeu de massacre avec des coups bas des deux côtés.

Clinton a d’ailleurs dégainé en s’en prenant aux républicains: « Le niveau du discours dans l’autre camp n’a jamais été aussi bas », a-t-elle assuré, en faisant allusion aux propos de Trump dont les propositions contre les Mexicains ou les musulmans ont scandalisé. Pour Clinton, c’est un stratégie pour « diviser l’Amérique » et face à ça elle propose une Amérique « unie ». Le match entre les deux camps s’annonce tendu en vue de la succession de Barack Obama, mais Hillary Clinton semble être la favorite pour le poste de président des États-Unis maintenant. Bill likes this.

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