Hillary Clinton fustige l’Europe et son inorganisation face au terrorisme

Hillary Clinton commente et condamne à son tour les attentats de Bruxelles. Elle critique vivement l’organisation middle des pays européens face à la menace terroriste. Elle regrette le manque de communication entre les différents services secrets. « Aujourd’hui de nombreux pays européens ne s’alertent pas entre eux quand ils arrêtent un suspect djihadiste à leur frontière,ou quand un passeport est volé ».

L’ex-secrétaire d’État et candidate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, au lendemain des attentats qui ont touché notre capitale, condamne l’Europe et sa manière de gérer la menace terroriste. Après avoir gagné les élections en Arizona, elle a profité d’un discours sur le contre-terrorisme et contre Daech pour soulever les problèmes de l’Europe face au djihadisme.

« L’Europe doit partager le fardeau militaire des États-Unis »

Dans ce discours donc qu’elle a donné à l’Université de Standford, Hillary soulève le problème de la capacité militaire de l’Europe.

Elle explique: « Nous avons besoin que les banques européennes cessent de financer le terrorisme. » Mais elle parle aussi plus concrètement de ce qu’elle considère que l’Europe à besoin: « Nous avons besoin que les avions européens mènent des missions en Irak et en Syrie, et que les forces spéciales européennes participent à la formation et à l’équipement des forces locales anti-Etat islamique sur le terrain ».

Le manque de coordination entre les États

Dans son discours, Hillary a quand même souligné les efforts de l’Europe en matière de coordination. En janvier, Europol, l’organisation européenne de coordination policière a en effet créé un nouveau Centre européen antiterroriste. Mais malgré tout, elle reproche à l’Europe de rester à la traîne dans le domaine.

Aujourd’hui, trop d’informations capitales ne sont pas communiquées entre les différents États européens. La coordination des différents services secrets est en panne. Ce qui est fou, c’est quand Hillary Clinton explique qu’il est parfois plus facile pour l’Amérique d’obtenir certaines informations et de communiquer avec certains pays européens que eux-mêmes, entre eux.

« L’Amérique a besoin que les services de renseignement européens travaillent main dans la main avec les nôtres, y compris là où ils ont plus d’accès et d’expertise, comme en Afrique du Nord. »

La repousse sans cesse du vote du Passenger Name Record (PNR)

La candidate prend également le temps dans son discours de dire ne pas comprendre pour quelles raisons l’Europe n’a pas encore voté le partage des données des voyageurs aériens, le PNR. Le fait que ce vote soit sans cesse repoussé permet à trop de djihadistes de passer entre les mailles du filet. « Nous devons connaître les identités de chaque combattant faisant ce voyage, et commencer à révoquer les passeports et les visas », explique-t-elle sur un ton solennel. Elle déplore les failles, qui ont permis aux combattant de l’Ei de revenir en Europe pour y commettre des attentats.

La démocrate a terminé son discours en appelant les Européens à « tenir leur promesse d’établir une frontière européenne et des garde-côtes unifiés ». Et évidemment, elle a profité de ce discours pour condamner les propos de son rival Donald Trump. Elle a jugé tout à fait « contreproductive » la proposition qu’il a faite suite aux attentats de Bruxelles. Donald proposait en effet de patrouiller beaucoup plus dans les quartiers musulmans et de remettre en place la torture.

Source: RTL
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