C’était sûr que Donald Trump allait cracher sa colère. Si le FBI a décidé de ne pas poursuivre sa rivale Hillary Clinton dans l’affaire des emails, c’est une décision que le candidat républicain n’accepte pas. Devant ses partisans, il a évoqué un « système truqué » et a appelé les Américains de faire la justice dans les urnes demain soir. Pas content le Donald!
« Hillary Clinton est coupable. Elle le sait, le FBI le sait, les gens le savent et il est temps pour les Américains de faire la justice dans les urnes le 8 novembre »: voilà ce que Donald Trump a lancé à la foule dans le Michigan cette nuit. Et si les gens n’avaient pas compris qu’il était dégoûté de la décision du FBI, il a ajouté: « Incroyable. Incroyable comment elle peut s’en sortir avec ça ».
« Enfermez-la »
Rien n’est vraiment surprenant dans cette affaire. Que ce soit l’avis du FBI, qui avait déjà décidé de ne pas poursuivre Hillary Clinton dès le début de l’affaire des e-mails, ou la réaction de Trump, de cracher sur un système qu’il dénonce depuis plusieurs mois. Car c’est là son meilleur argument pour convaincre les réticents de voter pour lui.
« Elle est protéger par un système truqué. Un système totalement truqué. Vous ne pouvez pas analyser 650.000 e-mails en huit jours », a accusé le milliardaire, jugeant donc au passage que le FBI n’avait pas fait son job dans cette affaire et l’accusant sans le dire de rouler pour sa rivale donc. Sympa.
« Les agents spéciaux du FBI la laissent s’en tirer avec ses terribles crimes » a-t-il ajouté, lui qui a promis de foutre en prison Hillary Clinton s’il était élu président. Pour rappel, il avait balancé ça en plein direct télé, lors d’un débat, la grande classe. Son discours dans le Michigan a en tout cas convaincu ses fans, qui hurlaient: « Enfermez-la, enfermez-la » en parlant de Clinton.
Reste à voir si cette affaire aura un impact dans les urnes dans quelques heures: c’est là le plus grand souhait de Trump…
VIDEO: Trump says Clinton is protected by "rigged system." https://t.co/sPKFqTuYbp
— The Associated Press (@AP) 7 novembre 2016