Hallucinant: les étudiants ne savent toujours pas comment ils pourront bénéficier d’une bourse

La rentrée académique approche à grands pas. Pourtant, le texte définitif qui encadre l’octroi d’allocations d’étude n’est toujours pas prêt. Le président de la FEF s’inquiète de cette situation. Certains étudiants qui terminent ou commencent leur année ne sauront pas s’ils bénéficient d’une bourse avant la rentrée.

Les associations de défense des étudiants ne sont pas au bout de leur peine. En cause, un avant-projet du ministre Marcourt (PS) abrogé en juin à leur demande. À l’époque, les conditions de l’octroi d’une bourse ont été remises en cause.

Notamment « le critère académique » de la réussite, qui déterminait l’octroi d’une allocation en cas de réussite. L’autre souci était relatif au critère de finançabilité de l’étudiant. En gros les revenus de la famille prenaient en compte les revenus des frères et sœurs, faisant exploser dans certains cas le seuil de 496 euros par mois.

« Retard »

Aussi, cette mouture améliorée ne convenait pas encore tout à fait aux étudiants, comme nous le faisait remarquer Maxime Mori en juin dernier. Mais maintenant nous voilà mi-août et la FEF n’a toujours pas de nouvelles: « La situation est vraiment compliquée », nous lance dépité son président.

La faute à un texte qui mis du temps à se mettre en place et qui n’est toujours par publié. Du coup, « les administrations ne savent pas quelle législation appliquer ». Le site internet est d’ailleurs inaccessible pour les étudiants qui voudraient se renseigner sur ces fameux critères ainsi que ceux qui ont été modifiés. L’administration parle elle-même « de retards intervenus dans le traitement du dossier ».

« Le cdH a longtemps bloqué le texte »

Pourquoi ça coince? Tout simplement parce que l’avant-projet est bloqué au Conseil d’état qui doit rendre un avis pour fin août. « Les retards intervenus » s’expliquent eux de deux manières différentes. Du côté de l’entourage du ministre Marcourt (PS), interrogé par l’Avenir, on indique que « ces procédures prennent du temps ». Le porte-parole explique également la chose par la crise politique francophone de ces derniers mois: « le cdH a longtemps bloqué le texte. Pour Maxime Mori, il ne faudrait pas non plus que la crise politique « serve d’excuse » à un texte qui pose problème depuis la rentrée académique 2014-2015 déjà.

L’autre souci qui explique les retards a trait plutôt à des difficultés techniques: il faut adapter les programmes informatiques selon les critères du nouveau texte. Et ce pour garantir dans le futur des réponses plus… rapides.

Les étudiants seront-ils mis au courant des nouveaux critères avant la rentrée? Et pourront-ils savoir à temps s’ils bénéficient oui ou non d’une bourse? C’est toute la question: « pour les étudiants qui terminent leur année, sans doute pas. Et pour ceux qui la commencent, certainement pas », conclut Maxime Mori. Quand on te disait que cela allait être compliqué.

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