Habiter au bord d’une route très fréquentée te donne plus de risques de démence… mais tu ne dois pas d’office déménager

Est-ce que ça change beaucoup de vivre dans une rue calme ou le long d’une route très fréquentée? Oui, énormément, selon une étude publiée dans la revue scientifique The Lancelet. Tu serais plus à risque de développer une démence si tu habites tout près d’une route très fréquentée. Mais rassure-toi, tu ne dois pas déménager tout de suite, parce que les résultats doivent encore être mis en perspective.

L’étude porte sur plus de 2 millions de Canadiens qui vivent dans la province de l’Ontario. Elle constate que 10% des cas de démence étudiés peuvent être liés à la façon dont les gens vivent.

« Cette recherche est crédible, d’autant plus qu’elle est la première étude à large échelle à chercher un lien entre la démence, d’une part, et le fait de vivre le long d’une route très fréquentée, d’autre part », explique la chercheuse Julie van der Zee contactée par newsmonkey. Elle est spécialisée en « Génétique translationnelle » à la VIB, le Centre de neurologie moléculaire de l’Université de Gand.

Les personnes qui vivent à moins de 50 mètres d’une route très fréquentée auraient, selon l’étude, 7% de risque en plus de développer une démence, par rapport à celles qui vivent à plus de 300 mètres de ce genre de route. Entre 50 et 100 mètres, le risque est de 4% en plus. Et de 100 à 200 mètres, le risque est 2% plus important.

Dois-tu déménager tout de suite?

Mais rassure-toi, tu ne dois pas déménager tout de suite si tu habites le long d’une route très fréquentée. « Il y a des liens qui ont été démontrés, mais il n’est pas encore question de liens de causalité. Les résultats doivent être approfondis. D’autres recherches sont nécessaires avant de prendre des décisions définitives », explique van der Zee.

Seulement une première base

Selon l’étude canadienne, ce sont les particules fines, comme les émissions des pots d’échappement, qui sont nocives pour le cerveau et apparaissent rendre la démence plus rapide. « Mais il y a d’autres facteurs possibles », admet van der Zee. « Ainsi, tu pourrais prendre aussi en compte le statut socio-économique, qui serait plus faible chez les personnes qui vivent près des routes très fréquentées ». Cependant, « ici aussi d’autres études sont nécessaires pour aboutir à des conclusions approfondies ».

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