Gros souci: qu’est-ce qu’on va faire avec les milliers de combattants européens de Daesh quand le califat tombera?

Cette année, il n’y a pas encore eu de Belges partis combattre en Syrie, a récemment déclaré le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon. Selon lui, le danger réside maintenant dans toute personne qui n’a pas été en Syrie mais qui s’est laissée inspirer par Daesh. Il y a ça et un autre grand problème: si le califat tombe bientôt, qu’est-ce qu’on va faire de ces 5.000 à 7.000 combattants européens qui sont actuellement en Syrie et en Irak?

Une grande partie des combattants syriens menace encore de tomber. Cependant, il y a aussi de plus en plus de messages prouvant qu’ils sont encore dans la course et les ordres des leaders de Daesh sont les suivants: combattre jusqu’à la mort.

Pendant ce temps, le califat, l’État islamique, perd de perd de plus en plus de terrain, et pas seulement en Syrie ou en Irak mais aussi en Libye. C’est seulement une question de temps avant que Daesh ne soit vaincu, du moins sur le terrain.

Qu’est-ce qui se passera pour les combattants occidentaux de Daesh, les femmes qui sont parties là-bas et le nombre de leurs enfants estimés à 500? Les services de sécurité commencent à se creuser la tête, parce que ce moment n’est plus si éloigné que ça.

Frappant

Il est frappant qu’à peine quelques combattants syriens soient revenus ces derniers mois. Il semble que ceux qui voulaient rentrer, l’ont déjà fait. Par exemple, la moitié des Belges qui sont partis sont revenus.

Officiellement, ces dernières années, entre 3.900 et 4.200 européens occidentaux sont partis rejoindre la Syrie et l’Irak pour prendre part à la guerre qui fait rage depuis cinq ans. La plus grande partie des combattants syriens, quelque 2.800 personnes, provient de seulement quatre pays: la Belgique, la France, le Royaume-Unie et l’Allemagne.

En réalité, le nombre est plus important que ça, parce qu’il est estimé qu’une personne sur les trois ou quatre qui sont parties, n’est jamais apparue dans le radar des services de sécurité à l’ouest.

Enfants

Il est également estimé qu’environ 250 enfants de ces combattants de l’Europe de l’Ouest sont encore là-bas. Les enfants de Daesh: dans tous les cas, ils représenteront un problème. Au total, il y a 1.500 enfants d’étrangers qui sont liés au califat. La plupart provient du nord de l’Afrique, de l’Arabie Saoudite et du Caucase.

Qu’est-ce qu’on fait avec ces enfants? On les attrape? Qu’est-ce qu’on fait avec le fait qu’ils soient fortement endoctrinés? Un certain nombre d’entre eux sont déjà utilisés par Daesh, en particulier pour la propagande. La plupart est dans des écoles comme Daesh les appelle, mais en fait, ce sont des camps d’entraînement. Là, ils apprennent comment faire la guerre, comment mener des attaques et comment donner leur vie pour le califat.

Réhabilitation?

Et puis il y a les adultes. Ils sont des milliers. Parce qu’ils ont la nationalité du pays depuis lequel ils sont partis, ils ne peuvent pas être refusés s’ils veulent rentrer. Ce qui leur arrivera alors variera de pays en pays. Plusieurs pays comme le Danemark ont un programme de réhabilitation pour les combattants revenus au pays.

La plupart des pays européens n’a pas cela et ne travaille pas non plus à l’installation d’un tel programme. Dans quelques pays, les combattants qui reviennent sont arrêtés parce qu’ils ont fait partie d’une organisation terroriste.

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