Greenpeace passe à l’attaque contre la Wallonie et la Flandre pour de meilleures mesures de la qualité de l’air

Greenpeace a annoncé sa décision d’attaquer en justice les gouvernements wallon et flamand devant la justice. L’ONG réclame « des mesures représentatives de la pollution de l’air » en Belgique, puisque les mesures actuelles ne sont pas convaincantes selon elle.

Savons-nous réellement à quel point notre air est pollué en Belgique? Pas vraiment si on en croit Greenpeace. Et c’est pourquoi l’ONG a décidé d’agir en passant aux actes et en attaquant en justice les gouvernements wallon et flamand ce lundi.

Des mesures peu convaincantes

« Le gouvernement wallon fait preuve de bonne volonté en préparant un certain nombre de décrets qui vont dans la bonne direction et peuvent libérer la Wallonie du trafic diesel et la conduire vers une mobilité durable. Mais le problème majeur en Wallonie reste le réseau de mesure de la pollution de l’air qui est peu représentatif, en particulier en ce qui concerne le dioxyde d’azote (NO2) », explique Juliette Boulet, porte-parole de Greenpeace Belgique, dans un communiqué.

En clair, l’ONG reproche à la Wallonie (mais aussi à la Flandre) de ne pas en faire assez pour mesurer les taux de pollution dans l’air. « L’absence de mesures dans les zones très urbanisées signifie que les chiffres officiels sous-estiment l’exposition réelle des citoyens à la pollution de l’air. C’est pourquoi nous poursuivons le gouvernement wallon devant les tribunaux sur la base de la législation européenne sur la pollution de l’air », peut-on lire dans le communiqué.

« Canyon urbain »

Cette comparution à comparaître est la suite logique de l’action entamée par Greenpeace. En septembre dernier, l’ONG avait déjà mis en demeure Carlo Di Antonio (cdH) et Joke Schauvliege (CD&V), les ministres wallon et flamand de l’Environnement. Il faut croire que la réponse de Carlo Di Antonio, qui avait assuré que la Wallonie respectait pleinement les normes européennes pour mesurer la qualité de l’air, n’a pas vraiment convaincu l’ONG.

« Il n’y a aucune raison de croire que la Wallonie est exempte de l’effet local des canyons urbains sur la pollution de l’air, et certainement pas dans ses villes », assène Greenpeace, qui n’oublie pas la Flandre dans son communiqué et demande notamment un plan spécifique pour Anvers (coucou Bart De Wever), où les chiffres officiels ont de quoi inquiéter. « Les citoyens ont le droit d’obtenir des renseignements exacts et représentatifs sur leur exposition à de l’air insalubre. Nous allons donc devant les tribunaux pour faire appliquer la même cartographie de la pollution de l’air en Wallonie qu’en Flandre, et pour obtenir une révision des points de mesure du dioxyde d’azote. »

Reste à voir comment la Wallonie et la Flandre vont désormais réagir face à ces nouvelles attaques, bien concrètes, de Greenpeace.

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