Galant qui n’a pas reçu le rapport sur la sécurité de l’aéroport: « c’est un mensonge » selon Ledoux

Vendredi midi, Laurent Ledoux, l’ex-directeur du SPF Mobilité, s’est exprimé sur le plateau de la RTBF. Il a répondu aux accusations de Jacqueline Galant qui lui reproche « une mise en scène de sa démission qui plonge toute son administration dans la polémique ». Il répète avoir bien fait parvenir le fameux rapport concernant la sécurité de l’aéroport au cabinet Galant et estime avoir rempli sa mission.

Laurent Ledoux, l’ex-directeur du SPF Mobilité, a remis sa démission hier matin. Il se sent « gêné dans son travail », et accuse Galant (MR) de toute une série d’erreurs graves: « La collaboration entre la ministre et son administration, ça ne marche pas, malgré beaucoup d’efforts. Galant utilise des méthodes dignes de la Gestapo ». Depuis, il divulgue des documents accablants pour la ministre. Dont celui qui l’a poussée à la démission: un rapport de la Commission européenne sur la sécurité à l’aéroport de Bruxelles. Elle dit ne pas l’avoir vu. Et le Premier ministre la soutient.

Si elle n’était pas au courant, c’est encore plus grave

Mais pour Laurent Ledoux, quand le Premier ministre a dit jeudi à la Chambre que le cabinet Galant n’avait pas reçu les documents sur la sécurité de l’aéroport: « C’était un mensonge peut-être pas dans le chef du Premier ministre mais bien de madame Galant ». Il a donc retrouvé des pièces qui permettaient de prouver qu’effectivement il avait transmis les documents: « Nous avions tenu, à ma demande le 27 mars 2015, une réunion à son cabinet pour expliquer les résultats de l’audit préliminaire de la Commission européenne et le 26 juin nous avons transmis le rapport détaillant la synthèse de l’audit final ». « Si Madame Galant ne le savait pas, alors c’est encore plus grave, c’est qu’il y avait vraiment de gros dysfonctionnements au sein de son cabinet ce qui a mené à d’autres problèmes au niveau de l’administration », répond-il quand on lui demande si elle aurait pu ne pas être au courant. À la question de savoir s’il y avait eu des pression, il répond « c’est ce qui circule ».

C’était une de mes missions

Il s’est également défendu d’une éventuelle croisade menée contre l’ex-ministre de la Mobilité: « Je ne voulais pas sa tête, je voulais simplement qu’on revienne à des modes ou des pratiques de gestion et de management correctes ». Et à Jacqueline Galant (MR), qui lui reproche d’avoir véritablement mis en scène sa démission, il répond: « Je n’en fais pas trop, j’essaie simplement de dire la réalité des choses et je suis désolé de constater qu’on me les reproche parce que c’est, à mon avis, l’une de mes missions ». Cette politique de défense n’est pas très « productive en tout cas ».

Plus
Lire plus...