L’auteur a pu être identifié par la police comme étant Micah Xavier Johnson. Il n’avait aucun casier judiciaire et était jusqu’à l’année dernière réserviste dans l’armée de terre américaine. Au cours des discussions qui ont précédé sa mort, il a également déclaré qu’il n’avait aucun lien avec un quelconque groupe et qu’il avait agit seul. Pour l’heure, aucun autre tireur n’a pu être identifié.
Selon le chef de la police locale David Brown, la dernière conversation avec le tireur a permis d’en savoir plus sur les motifs qui ont poussé Micah Xavier Johnson à abattre froidement plusieurs policiers, hier soir, aux Etats-Unis. L’homme était apparemment indigné et en colère par rapport aux violences subies par les noirs de la part de la police de son pays. Selon David Brown, le tireur « voulait tuer des blancs, surtout des policiers ».
Les faits
On se rappelle que cette semaine, deux hommes de couleur ont en effet été victimes de nouvelles bavures policières: un premier est mort à même le sol après avoir reçu un coup de taser, le second a été abattu alors qu’il tentait de retirer son portefeuille de sa veste. Ces deux nouveaux événements ont conduit à la manif qui s’est déroulée jeudi soir à Dallas comme dans d’autres villes aux Etats-Unis.
A 21 heures tout bascule: des policiers sont pris pour cibles « par deux snipers opérant depuis des positions en hauteur », annonce la police de Dallas. Des vidéos amateurs montrent une foule paniquée et on entend clairement des tirs de fusil d’assaut. En tout, il y a aura 5 morts parmi les policiers et 7 autres blessés. A noter que l’attaque a eu lieu à quelques encablures du Dealy Plaza, l’endroit où avait été assassiné JFK en 1963.
« Black Power »
L’auteur présumé a été neutralisé par la police d’élite qui a envoyé un engin motorisé, équipé d’une bombe. Il vivait dans la banlieue de Dallas et ne s’est jamais fait remarquer auparavant auprès des services de police. Son casier est vierge et il était membre l’année dernière encore de la réserve militaire. D’après le Daily Beast, il était basé au Nouveau Mexique lorsqu’il était soldat. Il a également servi en Afghanistan et était caporal auprès de la réserve américaine.
Aussi, sur sa page Facebook qui est maintenant supprimée, figurait une image dont tout indique qu’elle faisait référence au mouvement « Blac Power ». Un mouvement né dans les années 60 et qui visait à défendre les droits des afro-américains et qui luttait contre la ségrégation raciale, parfois en utilisant la violence.
2 inconnues
Au moins deux inconnues persistent dans cette histoire: premièrement, qu’en est-il des autres tireurs? Les autorités ont évoqué trois arrestations dans la journée dont une femme. Mais aucun lien avec Johnson n’a pour l’instant pu être établi. « A ce stade, il semble qu’il y ait eu un seul tireur, sans lien connu ou inspiration d’aucun groupe terroriste international », a déclaré le ministre à la Sécurité intérieure Jeh Johnson lors d’une conférence de presse à New York au lendemain du massacre.
Deuxièmement, le tireur avait annoncé avoir dissimulé un peu partout en ville des bombes, destinées à faire d’autres victimes. Mais pour l’heure, aucun colis suspect n’a été aperçu. Par contre, la police a retrouvé vendredi du matériel servant à en fabriquer au domicile du principal suspect. Ainsi qu’un arsenal impressionant: « en fouillant le domicile du suspect, la police a découvert […] des gilets pare-balles, des fusils, des munitions et un journal personnel de tactiques de combat », selon la police toujours.
Les victimes
Parmi les policiers tués, il y avait quatre pères de familles. Le plus jeune avait 32 ans et le plus âgé en avait 55. On citera ici Brent Thomson, 43 ans père de six enfants et qui s’était remarié il y a deux semaines. Ancien Marine, il avait supervisé des Américains qui entraînaient des policiers en Irak et en Afghanistan au sein d’une entreprise privée de sécurité. Ou encore Patrick Zamarripa, âgé de 32 ans et père d’une fille de deux ans, il était un ancien de la Navy qui avait servi trois fois en Irak.
Sources: BBC, CNN, Daily Beast, Heavy, RTBF et La Libre.
