À Lisbonne, un homme est arrivé à l’hôpital avec de la fièvre et des vomissements. Il avait juste mangé des sushis. Les médecins ont trouvé un parasite Anisakis dans son système digestif. Les sushis étant devenu très populaires en Europe ces dernières années, les médecins craignent une augmentation des infections parasitaires.
Douleur à l’estomac, fièvre, vomissements… tels sont les symptômes classiques d’une infection par le parasite Anisakis, présent dans le poisson cru. Au Japon, où la consommation de sushis est depuis longtemps monnaie courante, cette infection est assez répandue. Mais avec la popularité toujours croissante des sushis, cette infection est en train de débarquer en Europe.
Il y a quelques semaines, des médecins portugais ont dû soigner un homme de 32 ans qui a débarqué dans un hôpital de Lisbonne pris de fièvre et de vomissements, raconte le Diario de Noticias. Les docteurs lui ont fait une endoscopie (un caméra qui s’enfile par la bouche pour observer l’intérieur du corps) et on découvert un parasite larvaire (photo ci-dessus) collé à une paroi de son estomac. Après qu’ils aient réussi à retirer la larve avec un filet spécial, les symptômes de l’homme ont directement disparu.
Peur d’une généralisation
Ce cas particulier a été consigné dans le British Medical Journal Case Reports. « La plupart des cas ont été décrits au Japon en raison des habitudes alimentaires; Cependant, il a été de plus en plus reconnu dans les pays occidentaux », écrivent les quatre docteurs portugais qui ont signé l’article.
D’autres cas d’Anikasis avaient déjà été signalés en Europe, notamment en Italie et en Espagne, où les patients avaient mangé des anchois marinées. Un article de l’International Journal of Infectious Disease de 2013 mettait déjà en garde contre le risque imminent et exponentiel de ce type d’infection.
« Les larves reconnaissent les mammifères marins comme hôtes primaires, mais le parasite infectieux peut être ingéré par des poissons comestibles (sardines, anchois, etc.) puis mangé accidentellement par des humains. Une fois mangé, il peut casser la couche de la muqueuse gastro-intestinale, entrer dans la muqueuse intestinale pour former un granulome, où, quelques semaines plus tard, il mourra » écrivent les auteurs de l’article.
Comment éviter cela?
Le plus simple est évidemment de manger le poisson cuit, ou même d’éviter de manger du poisson tout court. Le saumon d’élevage, par exemple, est rempli de bactéries à cause des conditions particulièrement cradingues dans lequel il est élevé. Lire à ce propos notre article: Voici ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur le saumon dans votre assiette
Mais pour les fans de poisson cru, l’AFSCA, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, recommande bien sûr d’utiliser du poisson de toute première fraîcheur. Mais surtout, de faire appel à un vrai pro qui saura « détecter les nématodes à l’état larvaire (de 2 fois l’épaisseur d’un cheveu) dans la chair du poisson » et aura « la technique parfaite pour éviscérer le poisson sans risque de contamination de la chair ».
Sinon, l’autre méthode consiste à utiliser du poisson congelé à -20°C pendant au moins 2 jours ou -35°C pendant 15h, afin de tuer les parasites. Parce que oui, c’est dur de dire adieu au sushi. Mais c’est encore pire de se faire entuber une caméra jusqu’à l’œsophage au milieu de vomissements et de sueurs fiévreuses.