Fermer une autoroute pour la réparer en 10 jours au lieu de trois mois, le nouveau plan de Di Antonio?

Plutôt que de laisser une bande ouverte sur une autoroute et les autres fermées pour travaux, le ministre wallon des travaux publics Carlo Di Antonio (cdH) propose une fermeture totale d’un tronçon pour une réparation plus rapide et efficace. L’expérience a déjà été tentée et elle s’est révélée concluante.

Les autoroutes wallonnes sont dans un piteux état et elles auraient besoin d’un bonne remise à neuf. Mais, en plus d’être longue, cette réparation a souvent des répercussions très pénibles sur la circulation locale. Pour éviter ça, le ministre wallon des Travaux publics Carlo Di Antonio (cdH) explique à Sudpresse qu’il veut retenter la fermeture totale d’un tronçon pour une réparation express.

L’expérience a déjà été tentée à Pâques, sur l’autoroute E42 à hauteur de La Louvière en direction de Mons. Pendant neufs jours, le tronçon a été fermé complètement et une déviation a été mise en place. Résultat? « Les ouvriers ont travaillé jour et nuit, y compris le week-end. Les effectifs étaient importants. Mais en une dizaine de jours, ils ont réalisé ce qui aurait pris près de trois mois avec un chantier classique impliquant le basculement d’une bande à l’autre », explique le ministre wallon au quotidien.

Réitérer l’expérience

L’expérience a été concluante notamment parce que c’était une période creuse. À Pâques, la circulation était moins importante et dévier les navetteurs n’a pas trop posé de problèmes. Les bourgmestres locaux étaient d’accord pour que la circulation soit déviée sur leurs routes locales. Cette méthode ne sera pas forcément LA nouvelle méthode appliquée à chaque réparation mais le ministre réfléchit sérieusement à l’appliquer plus souvent.

« Il faudra essayer à chaque fois que c’est possible pour des tronçons de trois ou quatre kilomètres entre deux sorties/entrées d’autoroutes. On pourrait aussi le faire pour des distances plus courtes, en profitant d’un week-end prolongé par un jour férié », ajoute Di Antonio toujours à Sudpresse. L’avantage est double pour les ouvriers. Ils ne sont plus dérangés par la circulation et peuvent prendre l’espace qu’ils souhaitent pour travailler sans être inquiétés d’être renversés par une voiture.

Si cela nous permet d’avoir plus rapidement de meilleurs autoroutes en Wallonie… pourquoi pas?

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