Farouk B. A., un islamiste radical belge, a reçu 12.000 euros de la justice française… par erreur

Quand la justice française se trompe et verse près de 12.000 euros à un islamiste radicalisé, on a le droit de se demander où va le monde. C’est Farouk B. A., un Belge d’origine tunisienne bien connu de la mouvance islamiste, qui a reçu cette somme d’argent par erreur. Mis en cause dans un projet d’attentat, il est dédommagé par l’État français, faute de preuves. Ses indemnisations reviennent à près de 20.000 euros, dont 12.000 ont été délivrés par erreur. 

Farouk B. A., 31 ans, devait être indemnisé en réparation d’un « préjudice moral » pour une période de détention provisoire dans une enquête terroriste conclue par un non-lieu. En mars denier, le Belgo-Tunisien a reçu la somme de 18.960 euros. C’est ce qu’affirme un communiqué de presse de la justice française. Ce montant comporte plusieurs « parties ». Farouk B. A. a reçu 6.000 euros pour « préjudice moral », 11.960 euros pour « préjudice matériel », et 1.000 euros pour les frais de procédure.

B. A. avait été placé en détention provisoire du 20 juillet 2010 au 9 décembre 2011, soupçonné à l’époque d’avoir un projet d’attentat contre le Bataclan. Mais faute de preuves, un non-lieu est déclaré. L’avocat de B. A. avait alors réclamé un dédommagement financier à hauteur de 20.000 euros.

Erreur administrative

Le ministère de la Justice avait à l’époque déposé un recours devant la Cour de cassation qui avait décidé de ne garder que le préjudice moral et les frais de procédure. C’est donc tout de même 7.000 euros qui devait revenir à un homme qu’on considère être l’ami de Fabien Clain, l’homme qui a revendiqué les attentats du 13 novembre au Bataclan au nom de l’État islamique.

Pourtant c’est bien près de 20.000 euros qui ont été donnés à Farouk B. A., aujourd’hui assigné à résidence à Toulouse. Il a donc également été dédommagé pour « préjudice matériel » par erreur. Dans le communiqué de la justice, on peut donc lire que près de 12.000 euros ont été délivrés à tort. Comment cela a-t-il pu être possible? Pour l’instant c’est un mystère mais bien évidemment, l’argent ne va pas rester dans les poches de Farouk B. A. Le ministère de la Justice est très clair à ce sujet: il va identifier l’erreur et mettre tout en oeuvre pour récupérer la somme.

Ce n’est pas la première fois que Farouk B. A. est au coeur d’un cafouillage judiciaire. Il l’a également été le 22 juillet dernier. Les autorités françaises voulaient l’expulser vers la Tunisie pour éloigner le danger mais un contrôle judiciaire l’empêchait de quitter le pays.

Source: Le Point, 20 minutes
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