Fais péter la sauce andalouse, les frites belges sont sauvées! L’Europe n’oblige finalement pas à changer notre recette

Le gros ouf de soulagement! Nos bonnes frites belges traditionnelles ne sont plus menacées. Un nouveau plan de la Commission européenne cherchait à réduire les quantités d’acrylamide présentes dans certains aliments, et particulièrement dans les frites à cause de la double cuisson. Rassure-toi, le règlement a été voté hier, et la Belgique y a mis son grain de sel.

La tempête est passée, tu peux respirer. Mi-juin, la Commission européenne avait fait savoir qu’elle enquêtait sur les effets de l’acrylamide sur la santé, une substance chimique présente naturellement dans les aliments riches en amidon (comme les pommes de terre, le pain, les céréales, les biscuits, le chocolat ou encore le café), mais qui se développe davantage lorsque la température de cuisson est plus élevée. Or, selon une récente étude de l’OMS, cette substance serait cancérigène en trop grande quantité.

Du coup, la méthode de cuisson des frites belges posait problème aux autorités européennes, puisque la seconde cuisson se fait à 180 degrés, jusqu’à ce qu’elles soient bien brunes. Rassure-toi, la Belgique a fait adapter le texte, afin qu’il veille au maintien de nos traditions culinaires, tout en protégeant la santé publique. Les commissaires européens ont voté ce nouveau règlement hier, et il devrait entrer en vigueur au printemps 2019.

Pas obligé de blanchir les frites

Concrètement, les fritkots ne seront pas tenus de modifier leur recette et de blanchir leurs frites. C’est-à-dire, les pré-cuire pas trop longtemps, puis les refroidir immédiatement pour stopper la cuisson, avant de les replonger dans l’huile.

Le texte prévoit simplement une liste de recommandations et de mesures pour réduire la formation d’acrylamide, tant avant que pendant la cuisson. Mais chaque friterie sera libre d’appliquer telle ou telle technique de la liste, en fonction de sa taille et de sa nature. Ce qui est bien plus praticable pour les petites enseignes, les PME et les indépendants.

Le ministre de l’Agriculture, Willy Borsus (MR), a annoncé la grande nouvelle hier soir dans un communiqué de presse. « Il n’était pas question d’interdire la frite telle que nous la préparons en Belgique. Il était par contre question de recommandations à suivre en vue de réduire la présence de l’acrylamide, substance toxique, quand c’est possible », rassure-t-il. « Nous avons veillé à nous assurer que les recommandations proposées soient applicables pour les petits opérateurs et respectent nos traditions et recettes nationales. »

Ouf de soulagement, « la Commission européenne a pris en compte toutes nos remarques », ajoute-il finalement.

Une petite frite ce soir pour fêter ça?

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