Little Things, un éditeur américain, a dû mettre la clé sous la porte à cause de Facebook et de son changement d’algorithme. Et 100 personnes se retrouvent au chômage. Merci Mark Zuckerberg!
L’éditeur américain Little Things a cessé ses activités après avoir perdu 75% de son trafic en ligne. La faute à…. Facebook et son changement d’algorithme, qui a fait chuter l’audience. Conséquence: 100 personnes ont été virées.
Little Things visait un public féminin de plus de 30 ans dans des États situés au centre des États-Unis. Financièrement, le site se suffisait à lui-même, mais avait peu ou pas de réserves de liquidités pour compenser la baisse des rentrées.
Little Things est le premier éditeur (mais probablement pas le seul) qui subit les conséquences de la démarche de Facebook. Beaucoup d’éditeurs tentent maintenant d’obtenir des rentrées supplémentaires via Google et Twitter, mais il est encore trop tôt pour connaître les résultats.
Beaucoup de médias ne survivront certainement pas
Depuis l’annonce de Zuckerberg, une panique logique règne dans les médias. Ces dernières années, de nombreuses entreprises de médias sont devenues très dépendantes de Facebook pour leur trafic. Facebook veut maintenant déplacer ses centres d’intérêt, mais cela ne sera pas nécessairement négatif pour les médias de qualité.Selon Jacob Koebler, rédacteur en chef de Motherboard, nous allons même aboutir à une période de séparation du bon grain de l’ivraie :
« Dictés par les caprices d’un « géant de la technologie », les médias ont tout fait pour réussir sur Facebook : chasse aux virus, vidéos de plus en plus courtes, vidéos en live. Facebook considère maintenant que cela n’est pas adapté au business des infos car le « journalisme » conçu pour être viral, être « aimé » ou défini par un algorithme n’est pas du journalisme mais du marketing. (…) Beaucoup de médias ne survivront certainement pas à cette adaptation, mais mon espoir est que des médias plus sains se feront une place. »
The Atlantic s’en prend à Facebook:
« Facebook a encouragé les médias à devenir dépendants. Lorsque le réseau social a demandé aux médias de créer des articles instantanés, les médias les ont faits. Ensuite, des moyens ont dû être dégagés pour de courtes vidéos. Les médias ont obéi. (…) Et maintenant après avoir ridiculisé les médias, après avoir exploité au maximum cette dépendance abjecte, Facebook envoie les médias sur les roses. »
Et donc:
Tout l’écosystème de Facebook est devenu un big business dans lequel des éditeurs se sont battus pour attirer l’attention et où des milliards ont été dépensés pour harceler des consommateurs avec des informations commerciales.
Facebook a défendu sa mesure « back-to-basics » en expliquant à ses utilisateurs que de cette manière, le réseau social restait pertinent. Et de la même façon, Zuckerberg a envoyé un message similaire à tous ses annonceurs : faites attention, car le pire est à venir. Vos annonces disposeront de moins d’espace, il faudra se battre pour la place et le temps.
Les médias sont maintenant victimes de cette situation, alors qu’ils ont fait la grandeur de Facebook, mais c’est le dernier des soucis de Zuckerberg. Facebook a toujours agi de la sorte et continuera à l’avenir à faire ce qui bon pour… Facebook.