Être payé pour jouer à FIFA: c’est ce qu’Anderlecht va proposer à son premier joueur eSport professionnel

Ceci est une révolution en Belgique. Anderlecht va devenir le premier club sportif à engager un joueur eSport. L’heureux(s) élu(e), choisi(e) après plusieurs étapes de qualification, devra représenter les Mauves dans les tournois du monde entier sur le jeu FIFA. La classe.

Pendant que tu te la racontes car tu dérouilles ton petit cousin à Call of Duty, des mecs et des filles font se lever des stades dans le monde entier en jouant à la console ou sur leur PC. Car oui, l’eSport connaît un essor incroyable dans le monde entier… mais ce n’est pas vraiment le cas en Belgique. Cela va peut-être changer grâce à l’initiative d’Anderlecht.

Le club de football de Jupiler Pro League a lancé une grande opération pour trouver son premier joueur eSport professionnel sur le jeu FIFA17. En clair, les Mauves veulent un joueur ou une joueuse qui devra les représenter dans le monde entier dans les tournois eSports. Du jamais vu en Belgique.

« Un jeu technique, offensif »

« Il faut être ouvert aux nouvelles tendances. Ces tournois eSports sont très populaires chez les jeunes, c’est une façon pour nous de promouvoir le club d’Anderlecht auprès de cette catégorie d’âge », explique à newsmonkey David Steegen, responsable communication du RCSA. Le club peut compter sur l’aide de 4Entertainment, très implanté dans le secteur de l’eSport, pour le recrutement de la perle rare.

Car comme pour le recrutement d’un « vrai » joueur de football, Anderlecht a un profil en tête: « Ce sera quelqu’un qui correspond aux valeurs du club. Il doit être de préférence supporter d’Anderlecht et bilingue, mais aussi pratiquer le jeu anderlechtois: un jeu technique, offensif. Ce doit être quelqu’un avec la culture de la victoire », détaille David Steegen.

EPA

Comme un « vrai » joueur d’Anderlecht

Cette initiative a déjà rencontré un sacré succès: le club nous explique avoir reçu près de 3.000 candidatures de joueurs et joueuses! Sur ces joueurs, 256 seront retenus en vue d’un tournoi final les 29 et 30 avril. Ensuite, au moins 16 joueurs/joueuses seront qualifiés pour un ultime test cet été, lors du Fan Day. Avec à la clé une superbe récompense: un contrat d’un an avec Anderlecht, afin de disputer des tournois eSports dans le monde entier.

Et ce ne sera pas seulement pour la beauté du jeu. Car il y aura un salaire à la clé pour ce joueur professionnel. Le montant de ce salaire « doit encore être calculé ». « Tout dépend du profil du joueur; si quelqu’un doit lâcher son boulot pour se rendre disponible pour disputer les tournois… ce sera une autre histoire », nous précise David Steegen. Le joueur esport d’Anderlecht sera traité comme Youri Tielemans et les autres membres des Mauves: travail technique et tactique, suivi médical, possibilité d’utiliser les installations du centre d’entraînement… La grande classe!

Un exemple à suivre?

Anderlecht n’est pas le pionnier en la matière en Europe: des clubs comme le PSG en France ou Wolfsburg en Allemagne ont décidé depuis plusieurs mois de miser sur l’eSport pour toucher un plus large public et promouvoir leurs couleurs dans le monde entier. Pour l’instant, le club belge veut se focaliser sur le jeu FIFA 17 (puis FIFA 18 quand il sortira en vue de la saison prochaine), même si des titres comme League of Legends ou Counter-Strike sont plus développés et bankables sur la scène eSport. Et si d’autres équipes de Jupiler Pro League suivaient le mouvement? Histoire que l’eSport commence enfin à se développer en Belgique.

Getty Images

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