La journée sans voiture de ce dimanche 18 septembre a connu une nouvelle fois un véritable succès: les vélos et autres marcheurs ont pris possession des artères bruxelloises en masse alors que de nombreuses activités étaient organisées sur place. Des effets bénéfiques sur la qualité de l’air ont même pu être établis par la Cellule interrégionale de l’environnement (CELINE). De quoi augmenter la fréquence de ce genre d’initiative?
« La présence dans l’air de particules de suie, émises par les moteurs diesel, a diminué de moitié dès le début de la journée », a indiqué le porte-parole de CELINE, Frans Fierens, à la RTBF. « L’effet sur les concentrations de particules de suie est visible dès l’instant où l’interdiction de rouler entre en vigueur », ajoute le porte-parole.
La Cellule interrégionale de l’environnement a pu mesurer les effets bénéfiques sur la qualité de l’air grâce aux observations de deux stations de mesure. L’une est située à Ixelles et l’autre à Borgerhout près d’Anvers, qui ne bénéficiait pas d’une journée sans voiture.
Un dimanche sans voiture par saison?
Frans Fierens pense que les journées sans voiture « devraient se reproduire beaucoup plus souvent pour un effet durable », même si le porte-parole est bien conscient qu’il ne s’agit que d’une première évaluation et que la qualité de l’air dépend de nombreux autres facteurs. On peut citer ici la météo ou encore la pollution qui peut régner autour de Bruxelles à ce moment là.
Le ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet (SP.A), va plutôt dans le sens de CELINE. Il a été de nombreuses fois interpellé par les personnes présentes sur place. Leur question était simple: peut-on renouveler ce genre d’expérience? Le ministre pense que « c’est un débat que l’on doit ouvrir avec le gouvernement, le Parlement, les communes et l’associatif. Plusieurs variantes sont possibles: on peut le faire sur tout le territoire régional ou seulement dans certains quartiers », a déclaré Pascal Smet dans des propos rapportés par la DH. Il a aussi émis l’idée d’organiser un dimanche sans voiture par saison.
Bruxelles est en infraction
En plus, ça permettrait à Bruxelles de répondre à une constatation d’infraction faite par la Commission européenne sur le dépassement des valeurs limites de dioxyde de carbone. « Si Bruxelles veut vraiment y remédier, plus d’une journée sans voiture par an est nécessaire. Les émissions provenant des voitures diesel doivent diminuer drastiquement », a ajouté Frans Fieren pour la RTBF.
Le débat qui existe autour de l’émission de particules fines émises par les véhicules utilisant du diesel devrait y aider. En plus des pressions européennes, c’est l’opinion publique qui commence à prendre conscience de ce phénomène. Tout est là donc pour augmenter la fréquence des journées sans voiture, et c’est tant mieux!
