Et si les gays avaient ENFIN le droit de donner leur sang en Belgique? Maggie De Block (Open Vld) pourrait leur permettre

Un homme qui a des relations sexuelles avec un autre homme n’a pas le droit de donner son sang en Belgique. C’est tout simplement interdit. Mais ça, c’est peut-être bientôt de l’histoire ancienne: la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld) réfléchit sérieusement à faire sauter cette interdiction et devrait se prononcer d’ici deux mois. Seule contrainte: les gays devraient peut-être avoir une période d’abstinence sexuelle avant de donner leur sang.

La Belgique pourrait faire comme la France, qui a décidé que les gays avaient eux aussi le droit de donner le sang en novembre dernier. Maggie De Block a clairement fait part de son intention de faire sauter cette interdiction lors d’une table-ronde ce vendredi selon le Soir.

Seule exclusion justifiée par une préférence sexuelle

Pour l’instant, les gays n’ont pas le droit de donner leur sang en Belgique. Tout comme les personnes couchant avec plus d’un(e) partenaire sexuel(le), qui ont payé pour couché avec quelqu’un, ou qui ont eu une relation sexuelle avec une personne à risque selon eux.

Le but: réduire le risque de transmission de maladies sexuellement transmissibles. L’exclusion des gays du don du sang est toutefois la seule qui est justifiée par une préférence sexuelle et non par un comportement à risque. Et ça, c’est critiqué depuis longtemps par les associations.

« Trouver un juste équilibre »

Mais plusieurs études récentes ont réévalué le risque de transmission de maladies sexuellement transmissibles (comme le sida) lors du don du sang. Pour Maggie De Block, citée par Le Soir, « les progrès de la science et les discussions interminables au niveau civique, éthique et social étaient une raison suffisante pour évaluer la réglementation existante et pour examiner s’il convient de l’adapter ».

Elle va désormais plancher sur ce dossier et devrait donner une réponse d’ici deux mois. Le but est de « trouver un juste équilibre entre, d’un côté, un facteur minime mais objectivement imprévisible, de plus haut risque de transmission de maladies infectieuses, et de l’autre, la volonté de tenir compte des citoyens souhaitant donner du sang de manière responsable, pour ainsi présenter une valeur ajoutée à la société ».

Une abstinence sexuelle demandée?

En clair, si les gays veulent donner leur sang, pourquoi ils ne pourraient pas le faire? La ministre de la Santé réfléchirait à introduire une période d’abstinence sexuelle: avant de pouvoir donner son sang, un homme ne pourrait pas avoir eu de relations sexuelles avec un autre homme durant un certain laps de temps.

En France, aux États-Unis ou en Angleterre c’est 12 mois par exemple, une « durée pour laquelle le niveau de sécurité transfusionnelle est le même que pour les donneurs actuels ». Cette durée est de 5 ans au Canada. Une autre possibilité existe. Les gays pourraient avoir un « questionnaires détaillé et une interrogation par le médecin chargé de la transfusion sur le comportement sexuel à risque ». Un système qui devra toutefois respecter « la vie privée du donneur potentiel ».

Reste à voir si les gays auront ENFIN le droit de donner leur sang en Belgique dans quelques mois.

EPA
Source: Le Soir
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