Nouvel épisode dans l’affaire des mails du parti démocrate. Donald Trump a demandé à la Russie, soupçonnée d’être derrière le hack de ces fameux mails, de continuer comme ça et de trouver les mails manquants d’Hillary Clinton! Oui, le candidat républicain appelle au hack des mails de sa rivale.
« Russie, si vous écoutez, j’espère que vous serez capable de retrouver les 30.000 emails qui manquent. Je suis sûr que vous serez récompensés par notre presse. Regardons ce qui va se passer »: voilà ce qu’a balancé Donald Trump lors d’une conférence de presse en Floride.
Il a ensuite atténué un peu ses propos sur Twitter en précisant « si la Russie, ou un autre pays ou quelqu’un » pouvait aider à retrouver les mails effacés d’Hillary Clinton, ils devraient « partager ça avec le FBI ».
Une autre fuite en vue?
Si on écoute Trump donc, tous les mails gênants de sa rivale ne seraient pas encore sortis. Ces mails auraient été effacés du serveur privé d’Hillary Clinton quand elle était encore secrétaire d’État et contiendraient des informations compromettantes.
Un peu comme les 20.000 mails de hauts responsables du parti démocrate qui ont fuité juste avant la Convention démocrate sur WikiLeaks… Une fuite qui n’a pas empêché l’intronisation d’Hillary Clinton comme candidate de son parti et qui aurait été organisée par la Russie selon les services secrets américains.
If Russia or any other country or person has Hillary Clinton's 33,000 illegally deleted emails, perhaps they should share them with the FBI!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 27 juillet 2016
Trump n’a « rien à voir » avec la Russie et Poutine
D’ailleurs pour Trump, rien ne prouve que ce soit la Russie qui soit derrière cette fuite. « Personne ne sait. C’est probablement la Chine, et ça peut être quelqu’un qui est assis dans son lit. Personne ne nous respecte », a ajouté le milliardaire lors de cette fameuse conférence de presse.
Le milliardaire a également balayé tout lien avec la Russie ou Vladimir Poutine. « Je ne lui ai jamais parlé. Je ne sais rien de lui, sauf qu’il me respectera. Il ne respecte pas notre président. »
Un petit tacle adressé à Barack Obama, qui n’avait pas écarté hier la possibilité que la Russie tente d’influencer l’élection présidentielle américaine dans les mois à venir. « Tout est possible », a déclaré le président américain lors d’un entretien accordé à la chaîne NBC News. « Donald Trump a maintes fois exprimé son admiration pour Vladimir Poutine. Et je pense que Trump a obtenu une couverture très favorable en retour en Russie », a-t-il ajouté.
Le camp Clinton a répondu à Trump
Le camp d’Hillary Clinton n’a pas tardé à répondre à Donald Trump. Jake Sullivan, l’un des principaux conseillers de la candidate démocrate, a remarqué dans un communiqué que « c’est sûrement la première fois qu’un candidat à une élection présidentielle encourage l’espionnage de son principal concurrent par une puissance étrangère ».
Et dire qu’il reste encore 4 mois de campagne avant les élections américaines…
"The first time that a major presidential candidate has actively encouraged a foreign power to conduct espionage." pic.twitter.com/bpJjsvAVlU
— Laura Rosenberger (@rosenbergerlm) 27 juillet 2016