Et les syndicats de bpost, ils feront quoi lundi, eux?

D’ici lundi, avant que les marchés ne rouvrent, bpost et Post NL devraient donner de leurs nouvelles. bpost aurait bien envie de se mettre PostNL sous la dent apparemment. Est-ce que l’opération amènerait, d’une façon ou d’une autre, l’État belge à renoncer à une partie de ses parts dans bpost? Si oui, les employés ne travailleraient plus pour une entreprise publique. Leurs syndicats doivent se concerter lundi, d’ici là, c’est le suspens. 

Vendredi matin, la matinée de tous les ragots pour bpost: Jean-Pascal Labille (PS) ouvre la danse en balançant sur la Première que le statut public de bpost va changer parce que l’État belge, actionnaire majoritaire, va vendre des parts. Alexander De Croo (Open VLD) jure qu’il n’en est rien. Mais il y a décidément baleine sous caillou: la FSMA suspend bel et bien le cours de bpost, idem à Amsterdam côté PostNL. Finalement, on voit de quoi il s’agit: bpost serait en négociation pour racheter Post NL. Ça tient la route: PostNL représente 1,7 milliards d’euros, soit un tiers de la valeur de bpost et est spécialisée en colis. Or il s’agit là d’un secteur d’avenir, dans lequel bpost pourrait se développer avec l’envolée de l’e-commerce.

En fait, d’après le Tijd et l’Écho, bpost serait en négociations avec Post NL depuis un petit temps: en mars, déjà, bpost aurait fait une proposition qui a été éconduite. Puis une autre, puis encore une autre, qui est maintenant à l’étude. Selon Le Soir, cette offre devrait dépasser les 5 milliards d’euros. D’ici lundi, les deux entreprises devraient se prononcer sur le sujet. Lundi, les syndicats doivent se concerter.

Et si bpost n’était plus une entreprise publique…

Chez bpost, c’est l’État belge qui détient la majorité des parts: 50% plus une action. Ok, Alexander De Croo (Open VLD) a soutenu mordicus vendredi que l’État belge n’avait aucunement l’intention de vendre ses parts.

Mais quand même… Dans l’hypothèse d’un rapprochement entre bpost et PostNL, comment l’État belge utiliserait-il ses actions? Va-t-il lever des fonds en vendant ces actions? Ou va-t-il les utiliser dans une offre d’échange d’actions avec les Pays-Bas? Dans un cas de figure comme dans l’autre, l’État belge perdrait sa majorité et donc bpost son statut d’entreprise publique. Et c’est possible, depuis le passage d’une loi en décembre qui autorise le gouvernement à diminuer sa participation dans une entreprise publique cotée en bourse… comme bpost, rappelle Le Soir.

Du même coup, les employés de bpost ne travailleraient plus pour une entreprise publique. Et cela changerait pas mal la donne au niveau de leur statut. Cela dit, l’affaire se mitonne depuis un moment et les syndicats, du conseil d’administration, ont suivi l’affaire et tenu leur langue. On attend donc de voir ce que les syndicats diront lundi!

Sources: Le Soir, L’Écho

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