Rue de France 85: c’est là que des travailleurs de la SNCB viennent de se réunir. Ils protestent contre une nouvelle mesure de HR-Rail, qui leur ferait perdre un ou deux « jours-crédit ». Une petite manifestation aurait commencé avec une bonne centaine de personnes. Une délégation demande à rencontrer Michel Bovy, le Directeur général de HR-Rail.
Des travailleurs de Bruxelles et de Wallonie viennent montrer leur grogne. La rue de France est inaccessible, les cheminots font barrage. Le mouvement s’est aussi étendu à la gare de Bruxelles-Nord, où les guichetiers ont décidé de débrayer.
Et au niveau du trafic ferroviaire: ça roule plutôt mal du côté de Charleroi et de Mons.
Pour les prochaines heures
« Ça commence à s’embraser. Ça pourrait s’étendre aux autres gares. Il se dit que le personnel roulant pourrait se mettre en grève à partir de 22H00. Tout le monde est concerné par ces mesures. Le fait d’enlever des jours de congé passe très mal, surtout dans les ateliers où les travailleurs ont des métiers pénibles », prévient Philippe Dubois, secrétaire permanent du syndicat socialiste pour Bruxelles dans l’Echo.
Pourquoi cette grève?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle n’est pas liée à la manifestation qui s’est déroulée hier. Elle n’est pas non plus provoquée par la note du nouveau ministre de la Mobilité. La grève est liée à la publication d’une « circulaire » qui met en application des mesures sociales qui datent de décembre dernier. La mesure phare est la réduction des jours de compensation. Les semaines font 36h mais le personnel ferroviaire en preste 40 et il a droit à des jours récupération. La circulaire supprimerait certains de ces jours de compensation.
En visite chez Bovy
Une délégation de syndicats représentant le personnel ferroviaire s’est rendue chez Michel Bovy, le directeur général de l’entreprise qui emploie le personnel ferroviaire. Il a accepté de les recevoir. À la sortie, un délégué syndical nous rapporte que Michel Bovy « était ouvert à la discussion mais qu’il n’a pas le pouvoir de décider à lui seul ». La délégation s’est remise en route pour se rendre chez Jo Cornu, le CEO de la SNCB.