Et bon appétit bien sûr! Au bureau du Samusocial, une réunion sur trois se passait au resto

Samusocial, suite et pas fin. La commission d’enquête poursuit ses travaux et on semble ne pas être au bout de nos surprises. La commission apprenait hier que jusqu’à un tiers des réunions du bureau du Samusocial ont été organisées au restaurant et aux frais de l’ASBL. Toujours délicat quand on s’occupe de sans-abris.

A chaque jour ses révélations. Si hier après-midi, on apprenait que le président du CA avait demandé de fouiner dans la vie privée de deux journalistes et du député Alain Maron (Ecolo), hier soir ce sont les pratiques quotidiennes de la direction qui étaient épinglées et la manière dont étaient attribués les fameux jetons de présence.

Ainsi, suite aux explications d’Aurélien Doffigny, le directeur financier de l’ASBL, devant la commission d’enquête, il est ressorti qu’un tiers des réunions du bureau du Samusocial se passait à table, dans un restaurant de la capitale. Toujours délicat quand on s’occupe de sans-abris et quand on arrive pas à payer ses factures à l’ONSS (140.000 euros d’intérêts rien que sur l’année 2015).

Rémunérations et primes

Par contre, sur les primes et sur les modalités des rémunérations et les défraiements de certains mandataires, on reste dans le flou. Aurélien Doffigny affirme n’avoir jamais été en mesure de vérifier à quelles prestations correspondaient les demandes de paiements des jetons de présence que lui transmettait Pascale Peraïta. Impossible donc de savoir si l’administratrice-déléguée a pu bénéficier d’une double rémunération ou de savoir comment les jetons étaient attribués précisément.

On sent à travers l’audition d’Aurélien Doffigny et celle Laurence Bourgignon, responsable pédagogique de l’asbl, que la tension était palpable entre mandataires publics et direction opérationnelle: « Nous avions parfois l’impression d’être dans une pièce sans portes ni fenêtres », a-t-elle commenté pour Belga. En plus, la direction a clairement été écartée des discussions au moment de définir le contrat de gestion, selon Gregory Polus, directeur de la coordination. Les directeurs devaient se contenter d’exécuter sur le terrain les décisions prises par le bureau et l’administratrice Pascale Peraïta.

La direction du Samusocial se serre donc les coudes face aux exagérations des mandataires publics. Certains n’auraient découvert que tard l’ampleur des montants correspondants aux jetons de présence. A moins que chacun ne protège ses arrières?

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