Erdogan en pleine purge: 32.000 personnes arrêtées, et la chasse aux Kurdes reprend de plus belle

Depuis le coup d’état avorté du 15 juillet 2015, la Turquie a arrêté officiellement 32.000 personnes. Parmi les personnes arrêtées, il y a beaucoup de fidèles à la cause de Fethullah Gülen. La Turquie soupçonne Gülen d’être derrière la tentative de coup d’état. Entretemps, une autre grande opération de nettoyage a commencé, cette fois-ci contre les Kurdes. Plus de 11.000 Kurdes, surtout des enseignants et des fonctionnaires, ont été renvoyés ce mois-ci, sans merci. 

32.000 personnes sont pour le moment arrêtées en Turquie parce qu’ils auraient quelque chose à voir avec le coup du 15 juillet. 38.000 personnes de plus sont soupçonnées d’avoir des liens avec Gülen. Une enquête est en cours à leur sujet mais ils ne sont (pas encore) arrêtés. Cela serait dû au fait qu’il n’y a pour le moment pas de place dans les prisons.

C’est ce qu’a confirmé aujourd’hui le ministre turc de la Justice Bekir Bozdag. Parmi les personnes arrêtées, il y a beaucoup de juges, de professeurs, d’agents de police, de scientifiques. La Turquie est en train de construire un nouveau tribunal à Sincan, près de Ankara, pour y juger toutes les personnes impliquées dans le coup. La Turquie a aussi étiqueté la mouvance güleniste comme organisation terroriste.

Des milliers de Kurdes renvoyés

Le président turc Recep Tayyip Erdogan compte bien s’en prendre avec encore plus de vigueur à ses opposants. Après avoir évincé les (supposés) fidèles de Fethullah Gülen du secteur de l’enseignement entre autres, il s’en prend depuis le début du mois aux universitaires soupçonnés de lien avec le PKK. 11.000 professeurs ont donc dû débarrasser le plancher ces dernières semaines.

Selon Erdogan, tous les fonctionnaires avec des liens avec les Kurdes doivent disparaître du secteur public. Depuis la mi-septembre, 28 bourgmestres ont aussi été remballés pour avoir sympathisé avec des militants kurdes. Dans les villes, dans le sud-ouest du pays, de nouveaux fonctionnaires ont été mis en place. Les bourgmestres qui ont été démis de leurs fonctions avaient été élus démocratiquement. Dans ces villes et villages, le parti pro-kurde HDP avait une majorité.

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