Erdogan demande à l’Union européenne et aux États-Unis de se mêler de leurs fesses et de ne pas se préoccuper des putschistes

Alors que les pays occidentaux s’interrogent sur le sort des personnes arrêtées après le putsch manqué en Turquie, Recep Tayyip Erdogan s’est fâché. Le président turc leur a demandé de plutôt s’occuper de leurs fesses car cela ne les regarde pas. Pour rappel, 18.000 personnes ont déjà été arrêtées, parfois arbitrairement…

« Certains nous donnent des conseils. Ils se disent inquiets. Mêlez-vous de vos affaires! », a lancé Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours donné depuis son palais d’Ankara. Par « certains », le président de la Turquie visait notamment l’Union européenne et les États-Unis, coupables à ses yeux de se préoccuper un peu trop du sort des putschistes après le coup d’État manqué en Turquie.

« Ils ne peuvent pas être nos amis »

« Les pays ou les dirigeants qui ne sont pas préoccupés par la démocratie de la Turquie, la vie de notre peuple, son avenir – tout en étant tellement préoccupés par le sort des putschistes – ne peuvent pas être nos amis », a ajouté Erdogan, qui n’a donc pas apprécié par exemple le rapport d’Amnesty International faisant état de preuves concrètes de torture sur des personnes soupçonnées d’avoir pris part au putsch…

« Regardez vos propres actions! », a-t-il aussi « conseillé ». En gros: occupez-vous de vos fesses et laissez moi gérer comme je le sens les punitions à infliger à ceux qui auraient voulu me renverser…

Erdogan sait aussi pardonner…

Erdogan a ironisé aussi sur le fait que les pays occidentaux s’inquiètent du sort des putschistes mais qu’aucun d’entre eux n’a présenté « ses condoléances » après les affrontements qui ont coûté la vie à des dizaines de personnes durant ce fameux putsch.

En plus de tailler l’Europe et les USA, le président turc a promis qu’il allait « pour cette fois » se montrer « indulgent » et retirer toutes les poursuites engagées pour insultes contre sa personne. Un geste qui doit prouver que lui aussi sait pardonner.

En attendant, près de 18.000 personnes ont été arrêtées après le putsch, que ce soit des militaires, des gradés de l’armée, des juges ou encore des journalistes…

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