À l’approche des élections américaines, Mark Zuckerberg change d’avis sur les publicités politiques. Il sera désormais possible de les faire disparaître de Facebook et d’Instagram.
Contexte: le débat sur les publicités politiques existe depuis plusieurs années. Twitter les a interdites à l’automne 2019. Pour son CEO, Jack Dorsey, ‘les politiciens doivent gagner leur audience et pas l’acheter’. Spotify et Google ont aussi limité les annonces à caractère politique, mais pas Facebook.
Changement d’avis ? Mark Zuckerberg refuse depuis longtemps de les supprimer totalement. Il invoque la liberté d’expression et a déclaré que ‘Facebook veut montrer les mensonges des politiciens aux utilisateurs’. Il avait proposé du fact-checking ou des labels pour indiquer la présence de ces publicités, mais rien n’a finalement été mis en place. Aujourd’hui, il semble avoir revu sa position.
‘Pour ceux d’entre vous qui ont déjà pris leur décision et qui veulent juste que les élections soient terminées, nous introduisons la possibilité de désactiver les publicités politiques’, explique Zuckerberg dans une carte blanche du journal USA Today. Ce nouveau paramètre sera disponible sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram. Les personnes qui l’activeront continueront cependant à recevoir des messages pour les inciter à aller voter.
Dans un premier temps, seuls les internautes américains pourront bloquer ce type d’annonce. Mais par la suite, l’outil sera étendu à tous les pays où des hommes et femmes publics payent pour des publications sponsorisées. Et cela est devenu extrêmement courant en Belgique, il n’y a qu’à voir combien les partis belges ont dépensés pour sponsoriser des publicités sur les réseaux sociaux lors des dernières élections.
Fact-checking: outre la question des publicités politiques, Facebook est souvent critiqué pour sa gestion de fake news. Fin mai, son concurrent Twitter avait signalé comme ‘trompeur’ un post du président Donald Trump sur les élections. Deux jours plus tard, un autre tweet avait été masqué pour ‘glorification de la violence’. Facebook avait décidé de ne pas réagir, au grand dam des employés du géant numérique.