Ça faisait quelques primaires que Bernie Sanders n’avait pas gagné dans cette campagne des démocrates. Après des derniers résultats difficiles, le candidat repart de l’avant en remportant le vote des démocrates vivant à l’étranger. C’est de bon augure avant les votes dans six états cette semaine, qui pourraient lui permettre de refaire une partie de son retard sur Hillary Clinton.
S’il perd cette primaire, Bernie Sanders pourra toujours se dire que son discours a largement séduit les électeurs démocrates vivant à l’étranger. Dans ce vote quelque peu particulier, il a raflé 69% des voix, ce qui lui permet de gratter 9 des 13 délégués en jeu cette nuit. Hillary Clinton, sa rivale, en obtient quand même 4 et c’est toujours ça de pris: elle reste largement en tête dans cette course.
Sanders n’a pas encore perdu
Sanders a en effet un peu plus de 300 délégués de retard, puisqu’il en compte 844 contre 1163 pour Clinton. Si on compte les super délégués, c’est même 1630 délégués contre 870 en faveur de Clinton. Une avance convaincante alors qu’un candidat doit remporter 2383 délégués pour avoir l’investiture démocrate.
Cette victoire permet de relancer quelque peu Sanders qui restait sur une série de défaites. Sa dernière victoire dans ces primaires remontaient en effet au 8 mars dans le Michigan, autant dire une éternité. Depuis, sa rivale avait raflé six états, dont les cinq mis en jeu lors du petit « Super Tuesday » de la semaine passée. Une bonne claque pour Bernie qui se voyait déjà titiller Hillary dans la course à l’investiture.
Une semaine importante se profile
Mais il ne faut passe leurrer, le vote des démocrates de l’étranger est plus symbolique que décisif vu le nombre de délégués mis en jeu. S’il veut inquiéter un minimum Clinton, Sanders va devoir réaliser une grosse semaine puisque six état vont voter mardi et samedi.
C’est surtout en Arizona, où Clinton reste en tête des sondages malgré une grosse campagne de Sanders, et à Washington que beaucoup de délégués vont être mis en jeu. Des états quand l’Utah sont des « winner take all », c’est-à-dire que le vainqueur de la primaire rafle tous les délégués et n’en laisse aucun à son rival, et ça aussi c’est intéressant pour Sanders. Car s’il veut maintenir un tant soit peu de suspense pour les mois à venir, il va falloir se remette à gagner quelques états.
.@BernieSanders: "Campaigns and elections are not a game…They're about trying to change America" #inners https://t.co/y3LpDEqnIH
— All In w/Chris Hayes (@allinwithchris) 22 mars 2016