Enfin, le président de l’aéroport le dit lui-même: « de préférence moins de militaires à Zaventem »

Si vous êtes allés à l’aéroport ces derniers temps, vous savez comment ça se passe: pratique et efficace ne sont pas vraiment les bons termes. Il y a des militaires partout, des tentes qui ont peu de fonctions mais par lesquelles vous devez passer, des blocs de béton, des militaires et la police. Et la question clé dans ce décor: est-ce que ça aide vraiment dans cette fameuse « lutte contre le terrorisme »? Marc Descheemaecker, le président du conseil d’administration de l’aéroport, considère que ça pourrait être différent. Ce qui est frappant c’est qu’il est de la N-VA, tout comme le responsable de tout ça, le ministre de l’Intérieur Jan Jambon. 

Soyons honnêtes: après les attentats de Bruxelles et Zaventem, la Belgique en a pris pour son grade par l’international. Il n’y avait pas seulement des grandes questions sur Molenbeek, mais il y a aussi eu de vives critiques sur les contrôles et le niveau de sécurité à Zaventem. Et les grèves spontanées ainsi que les pannes a l’aéroport n’ont clairement pas aidé.

De plus, les gens peuvent s’interroger sur l’efficacité de certaines mesures. Depuis les attaques, vous ne pouvez plus circuler en voiture du côté du hall des départs et des arrivées. Ce qui a conduit à plusieurs reprises à des files immenses sur les voies d’accès. Au départ, il y a une grande tente blanche à l’extérieur du bâtiment mais il y a à peine des contrôles. Pourtant il y a bien des blocs de béton, des militaires et la police. Tout comme à l’arrivée où des masses de personnes attendent devant le bâtiment que les voyageurs sortent. La situation est vraiment bizarre, voire chaotique et ne donne pas vraiment un sentiment agréable.

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Source gouvernementale: « tout doit être de cette manière? »

Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seuls. Il y a aussi des frustrations au sein du gouvernement. Le responsable est le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA). Et pour lui, c’est clair: la police et les militaires resteront tant que le niveau de la menace se tient au niveau 3. Mais dans le gouvernement, d’autres se posent des questions sur l’organisation à Zaventem et l’impact négatif sur l’image de notre pays et sur l’économie. « Est-ce que tout doit être de cette manière? Il est clair que ça peut être plus efficace », peut-on entendre.

Marc Descheemaecker, un ancien patron de la SNCB et aujourd’hui président du conseil d’administration de l’aéroport, le dit aussi en autant de mots. Il préfère voir le moins possible de militaires et de policiers. « Je suis content que tout se déroule bien après une telle année », a dit Descheemaecker au journal Het Laatste Nieuws. Parce qu’aujourd’hui, Zaventem bat son record de passagers.

« Mais d’un autre côté, ça me dérange que ces tentes de pré-check soient toujours là, comme les blocs de béton sur la rue en face des checkpoints, la police et les militaires. Les dernières attaques en Allemagne font quand même réaliser qu’on ne peut pas arrêter un fou de cette manière? »

Là-dessus, Descheemaecker ne dit pas qu’il veut diminuer la sécurité de l’aéroport. « Mais je pense que nous devrions le faire de façon moderne: plus engagée dans la technologie que dans les services militaire et policier qui sont lourdement taxés. Je pense aussi à plus de caméras, des scanners biométriques, des contrôles sélectifs et d’autres formes de sécurité moderne. Je souhaite que le gouvernement suive rapidement dans cette histoire. »

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