Le MR est en pleine réflexion sur les métiers dits pénibles. Le parti veut étudier la pénibilité des différentes professions afin de déterminer l’âge de la pension adéquat. Ils se sont penchés sur le métier de prof et ont demandé à un expert de déterminer s’il faisait partie des métiers pénibles et c’est un grand oui!
C’est une nouvelle qui va réjouir les professeurs. Laurent Henquet, l’expert qui a été désigné par le MR pour déterminer si le métier de prof rentrait dans la catégorie des boulots dits pénibles, vient de rendre un avis positif! Pour le député, il n’y a aucun doute là-dessus, le métier d’enseignant rentre dedans. Pour lui, il faudrait d’ailleurs permettre aux enseignants de partir à la pension dès 61 ou 62 ans. Et pour les instituteurs et institutrices maternels se serait même 58 ans car ils doivent se baisser de nombreuses fois par jour.Comment définir un métier pénible?
Le sujet de la pénibilité des métiers revient avec la réforme des pensions. Les personnes qui exercent un métier dit pénible ne devront pas attendre 67 ans pour pouvoir prendre leur pension. Mais la pénibilité d’un métier n’est pas si facile à déterminer. Daniel Bacquelaine (MR), le ministre des Pensions, a déposé une note sur la pénibilité des métiers dans le secteur public. Pour le privé et les indépendants, il faudra encore attendre.
Quatre critères ont été déterminés avec les partenaires sociaux: les conditions de travail, l’organisation du travail, la sécurité, et la charge émotionnelle. Mais il faut encore définir un cadre plus global ainsi que le nombre d’années minimum où il faut avoir exercé ce travail pénible. C’est ce qui est actuellement en pleine réflexion.
Stress et burn out
Laurent Henquet, lui-même ancien professeur et directeur d’école, explique à Sudpresse pourquoi le métier de professeur colle parfaitement avec la définition de métier pénible. Tout d’abord, au niveau des conditions de travail: « Il n’y a pas vraiment de charge physique, mais le critère du bruit fait aussi référence et là, les professeurs saturent avec l’âge. On atteint vite cent décibels dans une salle de gym. C’est le bruit d’un marteau-piqueur, presque celui d’un avion au décollage! »
Le critère sécurité est également rempli estime l’expert car l’intégrité physique des professeurs est parfois menacée. Et niveau émotionnel, c’est sans doute, le critère le plus important. Les profs sont soumis à beaucoup de stress et on ne compte plus le nombre d’enseignants victimes de burn out.
Comme l’explique le député: « Il faut se rendre compte qu’un enseignant qui rentre chez lui, après les cours, ne laisse pas ses problèmes en classe. Quand il est confronté à un ado qui a des tendances suicidaires, cela poursuit le prof jusque dans son lit. »
Si certains doutaient encore que le métier de prof rentrait dans les métiers dits pénibles…