Encore un scandale à Bruxelles? Des politiques s’en mettraient plein les poches au sein des Cuisines Bruxelloises

À peine le temps de souffler et de digérer les derniers éléments du scandale du Samusocial qu’une nouvelle affaire plane. Selon la presse flamande, des mandataires politiques toucheraient d’importantes rémunérations pour siéger au Bureau des Cuisines Bruxelloises, une autre ASBL. Sans que l’on sache pour quel travail…

« Fournir des repas sains, équilibrés et variés aux bambins des crèches, aux centenaires des homes, aux enfants des écoles et des plaines, aux patients des hôpitaux et aux collaborateurs des services administratifs »: voilà la mission des Cuisines Bruxelloises comme expliqué sur son site internet. Sur le papier, une action louable, comme celle du Samusocial. Mais en coulisses, l’ASBL permettrait à des mandataires politiques de s’en mettre plein les poches. Comme au Samusocial.

L’affaire est révélée par De Morgen et Het Laatste Nieuws: d’importantes rémunérations ont été attribuées à des mandataires politiques siégeant dans l’organe de gestion des Cuisines Bruxelloises. Ces rémunérations seraient de 19.500 euros par an, soit plus que les sommes touchées par Yvan Mayeur et Pascale Paraïta au Samusocial, assurent les quotidiens flamands. Encore un gros scandale en vue donc.

Huit membres du PS

Et le PS est encore en première ligne dans cette affaire: la présidente du conseil d’administration des Cuisines Bruxelloises est Faouzia Hariche, membre du PS, échevine de l’Instruction publique, de la Jeunesse et de la Petite enfance à Bruxelles, et qui se retrouve propulsée bourgmestre de la Capitale en attendant que Philippe Close prête serment. Selon le site Cumeleo, elle exerçait 21 mandats en 2015, dont 7 rémunérés.

Treize mandataires politiques siègeraient en tout au conseil d’administration: huit membres du PS, trois MR, un cdH, un CD&V selon les mêmes sources. Parmi eux, il y aurait le secrétaire privé de Faouzia Hariche, ou encore l’ancien chef de cabinet d’Yvan Mayeur… Ces membres toucheraient 77 euros de jeton de présence par réunion. Certains siègeraient aussi au bureau de l’ASBL, où les rémunérations (instaurées en 2014, alors qu’avant elles n’existaient pas) sont plus importantes, que les membres soient actifs ou non, présents aux réunions ou non. En sachant qu’il y avait deux réunions par mois et que certaines pouvaient durer à peine une demi-heure, ça devient vraiment louche: à quel travail correspond réellement cette rémunération?

Ce n’est pas la première fois que les Cuisines Bruxelloises sont pointées du doigt. En février dernier, les soupçons existaient déjà. Guy Opdebeeck (cdH), membre du conseil d’administration, avait pointé du doigt la combine: « C’est peut-être le refuge des amis. C’est peut-être là où certaines personnes se réfugient pour avoir des versements substantiels par rapport à un travail », accusait-il au micro de RTL. Selon le Morgen, Opdebeeck a dû démissionner de son poste au sein des Cuisines Bruxelloises… en février. Coïncidence?

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