Les services de sécurité en Égypte kidnappent, torturent et font disparaître les opposants du régime, c’est ce que qu’écrit Amnesty International dans un rapport. Les victimes racontent tout ce qu’elles ont dû subir. L’Occident, mais aussi notre propre pays, fournit l’Égypte en armes et le considère comme un allié important dans la lutte contre le terrorisme.
Amnesty International écrit dans son rapport « Egypt: Officially you do not exist: Disappeared and tortured in the name of counter-terrorism » que ces pratiques existent depuis 2015. Selon les associations des droits de l’homme, depuis le début de l’année dernière, des centaines d’étudiants, d’activistes politiques et de manifestants ont disparu. Les ONG locales rapportent à Amnesty que les autorités égyptiennes font disparaître trois à quatre personnes par jour.
Dans ce rapport, il y a le récit de seize personnes qui ont été détenues pendant pas mal de temps. Cela va de quelques jours à sept mois. Elles ne pouvait pas avoir de contact avec leur famille, leurs amis ou encore leur avocat, écrit Amnesty.
Torturer des enfants
Les services de sécurité auraient torturé des gens pour obtenir des aveux, y compris des enfants. Un garçon de quatorze ans raconte comment il a été battu et a reçu des décharges électriques jusqu’à ce qu’il avoue une fausse confession.
Les services de sécurité brisent les droits de l’homme sous prétexte de mesures antiterroristes. Amnesty appelle le Président Sisi à interdire à ses services de maltraiter et de faire disparaître les opposants.
L’Occident fournit l’Égypte en armes et considère le pays comme un facteur important dans la lutte contre le terrorisme. Amnesty appelle les membres de l’Union européenne et les États-Unis à user de leur influence pour mettre fin à ces pratiques.