Assad a invité des journalistes étrangers chez lui, tranquille. Et il leur a dit qu’il se verrait bien rester au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat, en 2021. Encore cinq ans de guerre civile, alors que la guerre en Syrie dure déjà depuis cinq ans?
Lundi soir, quelques journalistes américains et britanniques, dont un reporter du New York Times, ont été invités dans l’élégant palace de Bashar al-Assad, le président à la tête d’une Syrie déchirée par les conflits depuis cinq ans.
Pour al-Assad, pourtant, le tissu social syrien est beaucoup plus solide, « beaucoup meilleur maintenant qu’avant ». Sa mission du jour: convaincre le monde occidental qu’il faisait une erreur en supportant ses opposants. Lui, lui seul, gardait et garantissait la souveraineté syrienne et il était bien à sa place là où il était.
D’ailleurs, il compte rester au pouvoir au moins jusqu’à la fin de son troisième terme en 2021.
Sièges et famines? Tortures? « Ce n’est pas une histoire réaliste »
Les reporters ont interrogé Bashar al-Assad sur ces personnes emprisonnées sans autre forme de procès et torturées, de villes assiégées et réduites à la famine. Mais, selon le président, « Ce n’est pas une histoire réaliste ». « Comment pourrais-je être président si mon peuple ne me soutient pas? ».
« Je suis juste un titre – le mauvais président, le mauvais gars, qui est en train de tuer les gentils », a encore dit le président. « Vous connaissez cette histoire. Le vrai motif, c’est de renverser ce gouvernement. Ce gouvernement ne va pas avec les critères des États-Unis. »