En matière de commerce extérieur, les entreprises belges font ce qu’elles veulent en Syrie et en Irak

D’après le quotidien Le Soir, il est difficile de savoir combien d’entreprises belges commercent officiellement avec les territoires syriens et irakiens occupés par l’Etat islamique. Parce qu’aucun contrôle n’est effectué par la Belgique. Nos structures institutionnelles ne sont pas en mesure de vérifier où les entreprises belges entretiennent leurs activités. Et c’est plutôt inquiétant.

Interpellé par le député Benoît Hellings (Ecolo), Didier Reynders (MR), ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, a évalué à 997, le nombre d’entreprises belges qui réaliseraient des échanges commerciaux avec la Syrie et à 865 avec l’Irak.

Mais ce chiffre ne reflète pas pour autant la réalité: nos structures ne permettent pas de savoir avec précision quelles sont les activités des entreprises privées et où elles exercent celles-ci. Le SPF Economie ne disposerait que de très peu d’outils pour pouvoir mener d’éventuels contrôles.

« C’est le flou partout »

Et l’AWEX, l’Agence wallonne à l’exportation, ne dit pas autre chose: « il faut tenir compte que certaines sociétés travaillent en dehors de toute structure. C’est le flou partout…encore plus quand le pays est en guerre », explique le Dominique Delattre, directeur du secteur Afrique, Proche et Moyen-Orient.

A Bruxelles, même constat: les sociétés bruxelloises répertoriées par Bruxelles Invest&Export ne sont pas obligées de livrer les détails de leurs partenaires commerciaux.

Sources: La Libre, Le Soir

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