En fait, en 2017, Trump ne voudrait pas la Maison-Blanche mais une nouvelle télévision

Adeptes de la théorie du complot, c’est pour vous, mais pas seulement. La rumeur courait depuis juin, mais aujourd’hui, elle est soudain devenue plus insistante: ce que Trump veut en 2017, ce ne serait pas tant la présidence qu’un nouveau réseau de télévision, le sien. 

Et BAM, le 16 juin 2016, une reporter du Vanity Fair lâche cette mini-bombe: « Trump penserait à créer son propre média, en s’appuyant sur l’audience qu’il a rassemblée jusqu’ici dans sa course à la présidence américaine. » De fait, ce nouveau média de Trump serait d’un coup un mégaphone pour tous ses électeurs, souvent blancs, pauvres ou riches. Comme Donald Trump le dit lui-même: « Nous avons réveillé une base de la population qui n’a plus eu voix au chapitre depuis longtemps.« 

D’un coup, la rumeur s’amplifia

D’après Sarah Ellison toujours, Trump aurait mis le projet entre les mains de sa fille, Ivanka Trump, et de son gendre, Jared Kushner. Et voilà qu’on apprend aujourd’hui dans le Financial Times que Jared Kushner aurait approché un certain Aryeh Bourkhoff, un banquier américain et investisseur potentiel, à plusieurs reprises ces derniers temps. Apparemment, « la conversation était courte et n’a pas progressé depuis ». D’après le tweet du journaliste ci-contre, l’investisseur ne serait en effet pas trop tenté de s’embarquer dans des affaires avec la famille Trump.

Et si ça tenait vraiment la route?

Depuis cette annonce du Vanity Fair en juin, les pièces du puzzle ont continué à s’assembler, si on veut voir les choses comme ça: Donald Trump s’est entouré de Roger Ailes, ex Fox News, et de Stephen Bannon, ex Breitbart News. Le premier le conseille, le second gère carrément sa campagne. Et ils viennent tous deux de médias conservateurs, favorables aux républicains plutôt qu’aux démocrates.

Tout le temps de sa campagne, Donald Trump s’est vu offrir une fameuse couverture médiatique, par ses excentricités, ses propos décalés ou inacceptables – pour rien. Et, à tous ces propos, une base toujours plus nombreuse peut se rallier.

Certes, cela lui a valu aussi de se mettre en porte-à-faux avec le parti républicain. Plus encore, il déclare maintenant que les élections sont truquées (« rigged elections »), les médias déformés ». Voilà de quoi décourager même ses supporters d’aller voter.

Ce n’est peut-être pas le chemin le plus direct vers la Maison-Blanche. Par contre, c’est sans doute une façon de s’inscrire comme un phénomène médiatique incontournable, qui trouve écho auprès d’une base de fidèles. Et le coup de pub, si on le voit comme ça, ne lui sera peut-être pas revenu si cher: après tout, Trump a battu des records de levée de fonds auprès des petits donateurs. Et, cerise sur le gâteau, ce média pourrait être un superbe tremplin s’il décidait de retenter sa chance en 2020 aux présidentielles.

Entretemps, Trump dément

« Je veux gagner la présidence (…). C’est très simple. Je n’ai aucun intérêt dans un média. Fausse rumeur. » Donald Trump a beau démentir au Washington Post, ce n’est pas évident d’en avoir le coeur net. Plus que trois semaines à attendre et on saura si les sondages se sont plantés et si Trump entrera à la Maison Blanche… Ou si il devra se trouver une autre occupation. Et là, on est vraiment curieux de voir ce que ce sera!

Sources: nyma, Vanity Fair, The Financial Times, The Newyorker.

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