Hier, c’était la manifestation du secteur public. Une effigie du Premier ministre a été traînée dans les rues de Mons, comme un prisonnier. Ses bourreaux l’ont ensuite emmené sur la place publique pour un procès expéditif. Le verdict est tombé assez vite: Charles Michel est coupable de « l’enfer social » en Belgique. Sa peine? Il sera pendu. La sentence est mise à exécution devant les sifflements de la foule en délire. Derrière lui, une représentation de son père, Louis Michel, qui regarde la scène.
« Avec le gouvernement Michel, la Belgique un paradis fiscal mais un enfer social. Camarade, le verdict est sans appel et nous allons exécuter la sentence immédiatement. Coupable, coupable, coupable ». Hier à Mons, s’est déroulé le procès du Premier ministre, Charles Michel (MR). Il a été reconnu coupable et une effigie du « »gamin de MRde » a été pendue. Derrière lui, une représentation de son père Louis Michel, en grandeur réelle. Mais ont-ils vraiment perdu la tête? Quand on pense qu’Elio Di Rupo osait qualifier une proposition de la FEB de moyenâgeuse il n’y a pas longtemps…Le retour au Moyen âge, qu'ils disaient… https://t.co/nQdwEbXrGs
— Christophe Cordier (@ChristopheCordi) 31 mai 2016
« Si j’avais utilisé Durex, vous ne seriez pas dans la merde »
Dans les rues de Mons, une autre représentation du père du Premier ministre, Louis Michel. Il tend une pancarte sur laquelle on peut lire: « Si j’avais utilisé Durex, vous ne seriez pas dans la merde. Protégez-vous, syndiquez-vous à la CGSP » une blague de bien mauvais goût. Mais hier, le syndicat socialiste n’a pas fait dans la dentelle.
Le Premier espère que son fils ne verra pas les images
Hier soir, Le Premier ministre était sur le plateau du JT de RTL-TVI. Devant ces images, il a déclaré: « Heureusement, j’ai le tempérament et le caractère pour relativiser ce genre de choses. Mais j’ai aussi un fils de 11 ans et j’espère qu’il ne verra pas ces images. »
Le président de la N-VA, Bart De Wever, se trouvait sur le plateau de la VTM pour parler des grèves. Il a amené une photo de la pendaison symbolique du Premier ministre Charles Michel (MR) et a posé une seule question à Rudy De Leeuw, président de la FGTB: « Êtes-vous derrière ça? ». Le syndicat explique que « tout le monde est le bienvenu dans le mouvement syndical tant qu’il respecte les valeurs de la FGTB ». Il n’a pas condamné haut et fort ces actions…
Le mannequin de Charles Michel pendu à Mons par la CGSP https://t.co/w4gU6qd2VR pic.twitter.com/eSelPNjZtN
— lavenir.net (@lavenir_net) 31 mai 2016
Di Rupo, au courant?
Le président du parti socialiste et bourgmestre de Mons condamne la pendaison. « Autant, il est légitime de s’opposer aux idées et aux actes, autant il est inadmissible de toucher aux personnes. » s’indigne Elio Di Rupo. Les organisateurs de la manifestation n’ont pas formulé une demande préalable pour installer une potence. Aucune autorisation n’a donc été fournie par le bourgmestre.