Il y a des écoles – en Allemagne par exemple – où les enfants qui arrivent de l’étranger sont dans des classes séparées, le temps d’apprendre la langue. Au Danemark, dans une école d’Aarhus, les petits migrants ou enfants de migrants sont aussi dans des classes spéciales pour eux, mais ce n’est pas pour apprendre la langue: c’est pour que les petits Danois se retrouvent au maximum entre eux.
Cette rentrée-ci, il y a deux sortes de classes au Langkaer Gymnasium d’Aarhus, au Danemark. Il y a les classes « migrants only », qui regroupent les enfants migrants ou les enfants de migrants. Il y a aussi les classes « 50-50 » avec pour une moitié des Jensen, Hansen, et autres Danois bon teint et, pour l’autre, des petits migrants. L’idée? Permettre aux petits Danois de se retrouver au maximum entre eux. Pour des avocats spécialistes des droits de l’homme, il s’agit là d’une pratique qui pourrait bien se révéler illégale.
80% d’enfants migrants dans cette école
En 2007, un quart des enfants de cette école d’Aarhus étaient des migrants ou des enfants de migrants. En neuf ans, cette proportion est passée à 80%. Dans cette situation, le directeur de l’institution a pris ce qui lui semblait être la moins pire des décisions: placer les migrants ensemble dans des classes afin de laisser les Danois au maximum entre eux dans d’autres classes. L’idée? Que ces enfants danois évoluent dans un environnement où ils ne soient pas en minorité. Le directeur voudrait bien avoir d’autres outils à sa disposition pour mieux répartir les enfants migrants.
Face à l’afflux de migrants à ses portes, le Danemark s’est peu à peu positionnée comme un pays… pas si accueillant: il y a un an de cela, déjà, il s’était payé des espaces publicitaires dans des journaux libanais. et se faisait une contre-publicité, en dépeignant les difficultés qui pouvaient attendre les migrants qui voulaient rejoindre le Danemark.
Source: Jyllands-Posten