Á la Chambre, le gouvernement tient, avec les membres du parlement, une session sur les attentats. Tous les partis ont eu la parole. Les discours se ressemblent et sont unanimes: des mesures doivent être prises pour mieux traiter le terrorisme. Et naturellement, tout le monde applaudit tout le monde. Mais jusque maintenant, il n’y a toujours pas de consensus sur ces fameuses mesures.
Tout le gouvernement s’est arrangé pour assister à cette session de la Chambre: des chaises doivent être mises pour, qu’entre autres, Pieter De Crem (CD&V) et Koen Geens (CD&V) puisse prendre place près du gouvernement.
Plus tôt, tous les membres du parlement, les ministres et les présidents du parlement étaient tous ensemble avec le Roi dans la cour du parlement, la Place de la Nation, pour écouter le discours du Premier ministre. Á l’intérieur, c’est au tour des différents partis de toutes les formations politiques de s’exprimer. Pas de débat mais une écoute attentive et des applaudissements pour chacun.
N-VA: étendre l’arsenal
Peter De Roover demande, au nom de la N-VA, encore une fois de prendre des mesures supplémentaires pour combattre le terrorisme: Ce sont des gens dont nous ne pouvons et nous voulons pas comprendre la pensée. Et ce sont des gens que nous allons combattre avec tous les moyens possibles en sachant qu’ils ne partagent pas nos valeurs et que nous devons les renverser. C’est pour cette raison que nous devons étendre notre arsenal pour les combattre, pour que les victimes qui sont tombées ne soient pas mortes en vain. »
PS: Plus de moyens financiers
Au PS, ce n’est pas la cheffe de groupe à la Chambre, Laurette Onkelinx, qui a pris la parole mais bien Elio Di Rupo. « Nous ne pouvons pas attendre et laisser ces horribles actes arriver. Notre réaction doit être proportionnelle à la menace. Nous devons renforcer la sécurité. La police, la justice, la défense, tout le monde doit recevoir les moyens dont il a besoin. Les moyens financiers qui sont nécessaires doivent être accordés, c’est ce à quoi mon parti va veiller. Nous devons aussi travailler à la prévention et y impliquer les différentes communautés ».
MR: Nous n’avons pas le choix
Denis Ducarme, le flamboyant membre du MR, a eu un langage de guerre: « Les Belges ont fait preuve de courage, de persévérance, de solidarité et de sang froid. Nous allons en guerre contre Daech et nous allons nous battre pour notre liberté. Nous n’avons pas le choix si nous voulons gagner contre Daech ».
CD&V: Répondre aux questions dans une commission d’enquête au parlement
Le CD&V s’est exprimé via Servais Verherstraeten sur l’enquête qui doit être conduite pour savoir où les fautes ont été commises. « Ces derniers mois, on a beaucoup investi dans la sécurité, des mesures ont été prises. Et maintenant, nous allons aussi vite que possible réunir les commissions pour pousser plus loin les travaux. Mais il y a des questions. Des questions sur le fonctionnement de nos services de sécurité. Aurions-nous pu prévoir cela? Il faut répondre à ces questions au parlement. C’est pour cette raison qu’une commission d’enquête a été instaurée et elle peut travailler en totale transparence ».
Open Vld: « Nous n’avons pas dit notre dernier mot sur la détention provisoire »
Patrick Dewael (Open Vld) a été plus nuancé, totalement autre chose que son homologue francophone. Il ne voit pas l’utilité de nouvelles mesures. « La Premier ministre a évité le langage dur et les tambours de guerre et il a raison. Après les mesures prises suite à Verviers et Paris, ce n’est pas nécessaire de venir avec un autre paquet. Mais les textes de loi qui proviennent des mesures précédentes, il est temps de les traiter. Nous n’avons pas besoin de plus d’informations et de banques de données mais déjà de bien prendre en compte les informations que nous avons ». »Nous n’avons pas dit notre dernier mot à propos de la libération conditionnelle. » Le terroriste El Bakraoui a été relâché en libération conditionnelle plus tôt, une petite année avant qu’il ne commette les attentats ».