Le président du PS Elio Di Rupo a confié au journal Le Soir sa vision de la fin des élections fédérales: un gouvernement piloté par une coalition PS, Ecolo et DéFI.
Plus de « Suédoise kamikaze » au pouvoir mais un gouvernement fédéral rouge-vert-rose, voilà comment le président du PS imagine l’avenir. Ce grand soir Dirupéen s’établirait dès la fin des élections et verrait la coalition MR-N-VA laisser place à une « coalition progressiste » constituée du PS, d’Ecolo et de DéFI.
Dans un entretien accordé ce lundi au journal Le Soir, Elio Di Rupo affirme que le gouvernement actuel doit être rapidement rénové. « La pauvreté est en train de se développer d’une manière vertigineuse » et son « alliance du progrès » pourrait y mettre un terme.
Il veut pour cela d’abord établir une base solide en Wallonie et à Bruxelles avant de conquérir le fédéral. « Si on réussit à faire ce pôle de progrès, il se présentera au fédéral aussi. Commençons par y voir clair au niveau des francophones et nous aurons tout le temps de discuter avec nos collègues flamands. »
Ni cdH, ni PTB
Le bourgmestre de Mons n’a pas encore contacté officiellement les présidents d’Ecolo et de DéFI pour leur proposer de former cette coalition. Mais une chose semble certaine: le cdH et le PTB ne seront pas dans sa team.
Depuis que le cdH a viré le PS du gouvernement wallon au nom d’une bonne gouvernance, l’entente entre les centristes et les socialistes semble carbonisée. Avec le PTB, c’est une divergence stratégique qui les empêche, selon Di Rupo, de s’entendre.
« Tout un temps, Raoul Hedebouw a dit :“ pas de participation gouvernementale”, puis il se rend compte que ce n’est pas bon notamment à l’égard des syndicats, alors il dit “oui mais, oui mais… » (…) Toutes celles et ceux qui voteront pour le PTB voteront indirectement pour la reconduction de la coalition MR – N-VA. »