Deux femmes kamikazes se sont faites exploser mardi 9 février dans le camp de Dikwa, dans le nord-est du Nigéria. Le nombre de victimes s’élève à au moins 58 personnes. Dikwa accueille plus de 50.000 personnes qui ont fui la rébellion du groupe islamiste nigérian Boko Haram et les combats dans la zone.
Le camp se trouve à environ 90 kilomètres à l’ouest de la capitale de l’État de Borno, Maiduguri, ancien fief de Boko Haram. Selon les services d’urgence de Borno, trois femmes déguisées en réfugiées sont arrivées au camp vers 06h30 (05h30 GMT) armées de leur ceinture d’explosifs.
Deux d’entre elles ont déclenché leurs explosifs, alors que la troisième s’est rendue aux autorités quand elle a appris que des proches se trouvaient dans le camp. Le double-attentat a tué sur le coup 35 personnes et a fait 78 blessés, qu’on a transportés dans des hôpitaux de Maiduguri. Le bilan est monté à 58 décès dans les heures qui ont suivi.
2,6 millions de déplacés
La kamikaze qui s’est rendue aux autorités aurait parlé de nouvelles attaques à venir, selon RFI. Boko Haram attaque de plus en plus les civils, en guise de représailles face aux actions militaires qui visent la rébellion islamiste.
Ces combats ont déjà chassé 2,6 millions de Nigérians de chez eux et le groupe islamiste rôde encore sur de nombreux territoires. Le président Mohammadu Buhari a pourtant assuré que le groupe islamiste avait été vaincu. La seule alternative pour la population de cette zone est encore de rester dans des camps.
Source: RFI, Métro