Des tests d’orientation obligatoires pour les élèves en fin de rhéto? C’est ce que le MR propose

Et si bientôt les élèves devaient passer des tests d’orientation à la fin de leur sixième année de secondaire, aka la fameuse « rhétorique »? Histoire de ne pas se planter pour la suite de leurs études. C’est la proposition de décret déposée par le MR. Marie-Martine Schyns, ministre (cdH) de l’Éducation, n’y serait pas opposée, alors que son homologue (PS) Jean-Claude Marcourt, de l’Enseignement supérieur, est plus sceptique.

On connaît tous quelqu’un qui s’est planté dans son orientation après sa sixième secondaire. Ou peut-être que toi aussi, tu regrettes d’être parti à l’université dans la foulée de ta « rhéto ». Et si un test d’orientation obligatoire venait en aide aux élèves, afin de les guider vers le choix le plus raisonnable pour eux, à la fin de cette fameuse sixième secondaire? C’est le projet de décret déposé par le MR et relayé dans la Libre ce jeudi.

Pour cela, le MR se base sur le rapport publié par la Fédération des établissements d’enseignement supérieur (Ares) fin octobre, qui préconise justement ce test d’orientation. « Dans le contexte d’un enseignement obligatoire n’organisant pas d’examen terminal généralisé comme, par exemple, le baccalauréat français, il est indispensable d’établir, pour tout futur étudiant, un diagnostic de ses connaissances, de ses capacités et de ses compétences », pouvait-on lire dedans.

Juste des recommandations

Ce test serait obligatoire, mais les étudiants ne seraient pas obligés de suivre les recommandations qui en résulteront. Un élève pourra quand même aller à l’université même si ses résultats au test d’orientation prouvent qu’il a de fortes chances de se planter en faisant ce choix. Ce serait donc bien un test d’orientation et non un test d’entrée auquel on pourrait échouer. Ce test pourrait aussi pousser des élèves à choisir de poursuivre leurs études, veut croire Françoise Bertiaux, cheffe du groupe MR au Parlement de Bruxelles-Wallonie: « Nous espérons également que ce test encouragera des élèves qui n’osaient pas y penser à faire des études supérieures. Il pourra de la sorte aider l’enseignement à jouer son rôle d’escalier social ».

Mais le chemin est encore long pour ce projet voit le jour en Wallonie. Du côté du cabinet de la ministre de l’Education Marie-Martine Schyns (cdH), on s’est dit prêt à réfléchir à ces tests d’orientation à la fin de la rhéto. Pour Jean-Claude Marcourt, le ministre PS de l’Enseignement supérieur, c’est plutôt le scepticisme qui domine et il faudra bien réfléchir « avant de se lancer dans une grande aventure qui risque de coûter très cher et de ne pas rencontrer les objectifs visés » selon lui.

Difficile donc d’imaginer ces tests d’orientation devenir réalité d’ici la fin de l’année scolaire en cours. Mais pour les années à venir, rien n’est impossible.

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