Des exams sans stress? La KUL a mis en place un tout nouveau type de tests pour la rentrée

La KU Leuven a créé un nouveau système d’examens à choix multiples. Désormais, les étudiants pourront recevoir des points même s’ils hésitent entre plusieurs réponses. Et les premiers résultats sont là: les étudiants seraient moins soumis au stress. 

Les étudiants doivent de plus en plus faire face à des examens à choix multiples pour tester leurs connaissances. Et pour beaucoup, ce type d’examen rime avec calvaire. Non seulement parce qu’ils sentent qu’ils ne peuvent pas montrer l’étendue de leur compréhension de la matière, mais aussi à cause des points négatifs.

Points négatifs et stress

En effet, ces examens s’accompagnent souvent de cotes négatives en cas de mauvaises réponses, si bien que le résultat final peut parfois être tronqué, malgré un nombre important de bonnes réponses. Et cette méthode pénalise en fait les étudiants qui n’ont pas trop le goût du risque et apporterait une dose de stress supplémentaire.

Des chercheurs de la KUL ont voulu remédier à cela en créant de nouveaux types de questionnaires à choix multiples. Des tests mis à la disposition de tous les enseignants pour l’année scolaire à venir, comme l’a confirmé le vice-recteur Didier Pollefeyt au Morgen.

C’est quoi exactement ce nouveau type d’examens?

Concrètement, les étudiants peuvent indiquer plusieurs réponses. S’ils pensent qu’ils connaissent la bonne réponse, ils peuvent la cocher et ainsi recevoir des points. S’ils ne sont pas sûrs et qu’ils oscillent entre deux réponses, ils peuvent aussi cocher ces réponses et obtenir quand même une partie des points.

À la VUB (Bruxelles), les questionnaires à choix multiples traditionnels sont encore maintenus. Seule l’université de Gand a introduit les nouveaux types de questionnaires. Et l’université de Leuven devrait donc suivre: « nous voulons éliminer tout type de distorsions qu’il peut exister à la suite d’un examen à choix multiples, sans pour autant ne plus y avoir recourt », a déclaré Didier Pollefeyt. « Nous allons donc fournir ce genre d’examens à tous nos enseignants pour la rentrée académique ». Ces examens seront ensuite testés. « Si les étudiants et les professeurs y répondent favorablement, nous pourrons alors les étendre à plus long terme pour l’esemble de l’université », a-t-il ajouté.

Six jeunes sur dix se sentent plus calme

La nouvelle méthode a déjà été testée auprès de 2.200 étudiants durant huit examens dans différentes facultés. Ces étudiants ont ensuite été soumis à un sondage. Hé bien, les trois quarts ont donné leur préférence à ce nouveau type de questionnaires. Et une grande majorité, environ six sur dix, ont également indiqué être plus calmes et ressentir moins de stress avec ce type d’examens.

Pollefeyt pense qu’il s’agit d’un avantage significatif pour les étudiants. « Il ne s’agit plus d’oser ou ne pas oser dans ce type d’examens. Les élèves peuvent démontrer davantage leurs connaissances à leur professeur, et ce de manière plus nuancée. » Les réponses des étudiants indiquent en effet ce qu’ils savent et ce qu’ils ne savent pas. Et c’est important au moment où « les questionnaires à choix multiples sont de plus en plus utilisés », insiste le vice-recteur de l’Université de Leuven.

Les premiers tests sont clairs: moins d’étudiants choisissent de répondre à blanc. Les chercheurs ont aussi noté que les réponses tout à fait correctes ou tout à fait fausses ont légèrement diminué. Le but est clairement de pousser les étudiants qui sont un peu sur la défensive à faire des choix et à montrer ce qu’ils savent et ce qu’ils ne savent pas. Et cette prise de risque devrait être récompensée avec des notes en moyenne plus élevées.

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