Des centaines d’hommes syriens ont disparus de la circulation à Alep. Leurs familles n’ont aucune nouvelle depuis qu’ils ont décidé de rejoindre le territoire contrôlé par l’État. L’ONU craint malheureusement que le régime syrien n’ait eu envie de se venger de ses hommes qui ont soutenu les rebelles. L’armée syrienne les aurait enlevés, emprisonnés, torturés et probablement exécutés.
Ces derniers jours, des dizaines de milliers de personnes ont fui l’est d’Alep. Certains rapports disent que les hommes ont été séparés des femmes et des enfants alors qu’ils atteignaient le territoire contrôlé par le gouvernement syrien.
L’ONU a également reçu des rapports selon lesquels des combattants de deux groupes rebelles ont tiré sur des civils qui tentaient de fuir, et il s’agit là d’un crime de guerre. Les rebelles nient le fait d’avoir attaqué des civils en fuite.
D’autres rapports indiquent que des citoyens rebelles (soutenant l’opposition) auraient été enlevés et tués alors qu’ils rejoignaient les territoires contrôlés par l’État, et ce par vengeance.
Des bandits
Une trêve temporaire était dans l’air, pour permettre d’évacuer la ville. Mais vendredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey V. Lavrov a déclaré que les opérations militaires « continueraient jusqu’à ce que les bandits quittent l’est d’Alep ».
Selon les Casques blancs à Alep, 25 personnes ont encore été tuées dans raid aérien. Et huit autres ont été tuées lors d’une attaque des rebelles sur des quartiers aux mains du gouvernement.
La Russie affirme maintenant que l’Armée syrienne et les milices alliées détiennent maintenant 93 pourcents de la zone anciennement contrôlée par les rebelles.
Le problème qui se pose à Alep pour le moment est le fait que beaucoup de gens sont confinés dans une petite zone, et le nombre de civils tués dans les divers attaques ne fait qu’augmenter.
La situation humanitaire de la ville est alarmante, plus que jamais. Entre la pénurie de nourriture, le manque d’eau, de médicaments ou de carburant, la population étouffe. Il n’y a plus non plus un hôpital qui soit opérationnel…