De pire en pire en Turquie: Erdogan censure maintenant Internet avec une nouvelle loi sur les médias

Une loi vient d’être introduite en Turquie, qui stipule que les Turcs auront besoin d’un permis en ligne pour publier une vidéo. Si les Turcs n’ont pas ce permis, leurs publications pourraient être bloquées. Avec cette nouvelle mesure sur le contenu en ligne, Erdogan renforce encore plus son contrôle sur les médias et continue la censure en Turquie. En effet,  le web était le dernier endroit où les Turcs pouvaient s’exprimer librement. 

Avide de contrôler la totalité du paysage médiatique turc avant les élections législatives de novembre 2019, le gouvernement vient d’introduire une loi concernant les contenus vidéos en ligne: elle stipule qu’un permis en ligne est nécessaire si les Turcs veulent publier une vidéo. Pour le gouvernement, il n’y a aucun problème de censure à cela puisque selon lui, c’est avant tout « nécessaire pour la sécurité nationale et la stabilité politique ». Elle permettrait en outre aux consommateurs d’être « protégé contre la menace extérieure », qui « pourrait affecter les valeurs turques ». Pour le vice-Premier ministre Bekir Bozdag, « cette nouvelle loi n’a pas pour but de restreindre les libertés, elle permet uniquement la surveillance ».

L’emprise presque totale d’Erdogan sur les médias est considérée comme un atout majeur dans la campagne. pas plus tard qu’hier, Erdogan a d’ailleurs appeler à des élections anticipées. Les élections législatives et présidentielles étaient prévues pour novembre 2019, elles auront finalement lieu le 24 juin prochain.

La télé et le papier déjà sous l’emprise d’Erdogan

Le gouvernement turc s’était déjà emparer plus tôt cette année, du plus gros groupe média de Turquie, le Dogan Media. Connu comme étant l’un des derniers à avoir pratiqué un journalisme plus ou moins indépendant en Turquie, il vient en effet d’être racheté par le milliardaire Erdogan Demirören, un proche du président Recep Tayyip Erdogan.

Ces dernières années, le président Erdogan s’est emparé du monde journaliste et a déjà fait fermer des éditeurs entiers. Cette répression n’était qu’un moyen de faire taire les médias. L’autre méthode consiste à s’assurer que que ce soit les gens puissants et positifs au sujet du gouvernement qui vérifient les médias.

RTÜK

C’est donc naturellement que la prochaine étape consistait à s’attaquer à Internet. Le RTÜK, le Conseil supérieur de la radio et de la télévision, déterminera désormais si les choses sont « adaptées » à la télévision. En pratique, le RTÜK ne vérifie pas toutes les webémissions. Mais comme une licence officielle est requise pour pouvoir mettre du contenu en ligne, un site peut être mis hors ligne sans frais ni procédure légale.

Wikipedia bloqué

Le calendrier de la nouvelle loi est bien choisi: il a tout à voir avec les prochaines élections. Le seul endroit où l’opposition pouvait vraiment être entendue était après tout Internet.

La Turquie est déjà bien connu pour censurer Internet. Beaucoup de sites de étrangers ne peuvent être consulté par les Turcs que si ils disposent d’un VPN. En Turquie, Wikipédia aussi a été bloqué, car il pouvait contenir des informations que le gouvernement turc n’approuve pas.

La Turquie a également été au sommet de la liste des pays qui demandent à Twitter de supprimer des comptes ou des tweets depuis des années. Twitter répond souvent à ces demandes parce que l’entreprise dit vouloir se conformer à la législation locale.

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